Front social: le Gouvernement annonce une conférence sociale et reste ouvert au dialogue

Trois membres du Gouvernement, à savoir, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Lt Col Abdoulaye MAIGA ; le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Col Modibo KONE ; le ministre du Travail et de la Fonction publique – PPG, Me Harouna Mahamadou TOUREH ont co- animé, 11 novembre 2020, un point de presse sur la situation du front social en ébullition, depuis certains temps.

 

Au cours de cette rencontre avec les hommes de média, qui a eu lieu dans la salle de conférence du ministre de l’Administration territoriale, le chef du département a invité l’ensemble des forces syndicales à une trêve sociale.
« Certes les revendications des syndicats sont légitimes, mais le Gouvernement estime qu’au regard des contraintes financières, il y’a lieu de patienter en attendant la conférence sociale en vue, pour l’harmonisation des grilles salariales et des primes et indemnités. En tout état de cause, le Gouvernement reste ouvert au dialogue », a déclaré le Lt Col Abdoulaye MAIGA, en présence de deux autres membres du Gouvernement.
Selon lui, dans le cadre de l’apaisement du front social et dans le souci d’informer l’opinion nationale des efforts consentis par le Gouvernement pour apporter des solutions adéquates aux doléances des syndicats de la plateforme d’action commune.
Cette plateforme est composée du Syndicat Autonome des Administrateurs Civils (SYNAC) ; du Syndicat Libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration Territoriale (SYLTMAT) ; du Syndicat National des Travailleurs des collectivités Territoriales (SYNTRACT) et du Comité Syndical des Agences de Développement Régional (CS-ADR).
Dans son exposé liminaire, le ministre Abdoulaye MAIGA a rappelé que les revendications formulées par les syndicats de la plateforme d’action commune portent sur 11 points sur lesquels la commission de conciliation mise en place par le Gouvernement a obtenu 2 points d’accord et 2 points d’accord partiels.
Les 7autres points ont fait l’objet de désaccord entre les deux parties (Gouvernement et syndicats).
Ce désaccord s’est traduit par un mouvement de grève illimitée enclenché par les syndicats de la plateforme d’action commune, depuis le 9 novembre 2020.
Face à cette situation, le Gouvernement comprend les revendications des partenaires sociaux et réitère sa totale disponibilité à poursuivre le dialogue dans le cadre des missions assignées à la Transition.

La Charte de la Transition adoptée lors des journées de concertation nationale sur la transition des 10, 11 et 12 septembre 2020 et promulguée par le Décret n02020-0072/PT -RM du 01 octobre 2020 consacre les missions de la Transition en son article 2.
Dans le cadre de l’exécution des attributions du département par la transition, le ministre a annoncé que les chantiers majeurs sont : l’achèvement de la réorganisation territoriale par la détermination des circonscriptions administratives et des collectivités territoriales des régions de Nioro, Kita, Dioïla, Nara, Bougouni, Koutiala, San, Douentza et Bandiagara.
De même, il est attendu l’organisation technique et matérielle des élections générales de 2022 avec l’élection du Président de la République, l’élection des Députés à l’Assemblée nationale ; l’élection des Conseillers des collectivités territoriales et le cas échéant, l’élection des Sénateurs, etc.
Face à tous ces chantiers, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Lt Col Abdoulaye MAIGA, trouve que le mouvement de grève en cours ne permet point l’exécution des missions assignées à la transition pour lesquelles tout retard compromet le déroulement normal du processus.
Pour ce faire, il a invité les syndicats à mettre un peu d’eau dans leur vin en attendant la conférence sociale qui se tiendra, dit-il, sur les d’harmonisation des grilles salariales et des primes et indemnités.
De son côté, le Col Modibo KONE a indiqué que le Gouvernement, à travers son département, a déjà plus de 2044 éléments pour assurer la sécurité des représentants de l’État dans leur circonscription administrative.
« Nous sommes en mesure de fournir l’effectif nécessaire. On va augmenter l’effectif des zones où il y a l’insécurité », a rassuré le Col Modibo KONE, ministre de la Sécurité et de la protection.
Pour sa part, le ministre du Travail et de la Fonction publique, Me Harouna Mahamadou TOUREH, Porte-parole du Gouvernement, a déclaré que l’État a engagé les démarches pour la libération de tous les otages.
« Nous avons été tous engagés pour libérer tous les otages. Il y a eu la création d’un cadre de contact. Il y a des avancées », a-t-il dit.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : INFO-MATIN

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