Etat de siège à Farabougou, dans la région de Ségou: Espoir Mali Koura, l’Adema-PASJ, les FARE An Ka Wuli et le PARENA invitent les autorités à faire libérer le village

Des regroupements et partis politiques réagissent à l’état de siège, imposé depuis deux semaines à la population de Farabougou, situé dans la région de Ségou. Parmi eux figurent Espoir Mali Koura, l’Adema-PASJ, les Fare an Ka Wuli et le PARENA, qui demandent tous aux autorités de la transition «de prendre des mesures pour faire libérer le village martyr de Farabougou».

 

Après Ogossagou I et II, Sobanda ensuite et sur bien d’autres sites dans la région de Mopti, des hordes de barbares continuent encore à semer désolation et ruines sur presque toute l’étendue de notre pays « , a fait remarquer EMK, dans un communiqué signé par son coordinateur Cheick Oumar Sissoko.  Selon ce mouvement membre du M5-RFP, l’état de siège auquel le village de Farabougou est soumis interpelle l’Etat au premier degré. Cette situation qu’il juge  » inacceptable «  rappelle  » cruellement la tragédie que le camp militaire d’Aguel hoc a vécue du 18 au 24 janvier 2012 « .

 » La situation de Farabougou est une nouvelle épreuve douloureuse et insoutenable pour le peuple et l’état de transition en cours « , a déclaré Cheick Oumar Sissoko, une figure emblématique de la mobilisation anti-IBK. Son regroupement interpelle, à cet effet,  » le gouvernement sur ses responsabilités pleines et entières » pour résoudre la crise sécuritaire qui frappe le Mali.   » L’incompétence et le manque de vision de l’ancien régime d’IBK perdureraient-ils encore après le 18 août 2020 «  ? s’interroge Espoir Mali Koura, lancé le 14 mai dernier.

Il annonce une conférence de presse ce jeudi sur l’actualité du pays.

Profonde inquiétude

Pour sa part, l’Adema-PASJ, qui dit suivre avec une grande attention les menaces terroristes qui pèsent sur le pays, exprime  » sa profonde inquiétude face au blocus imposé par des terroristes au village de Farabougou depuis une dizaine de jours « . Le parti des abeilles dit  » manifester sa solidarité aux communautés meurtries «  de ce village, situé dans le cercle de Niono. Il appelle, à cet égard,  » les autorités de la transition à prendre toutes les mesures nécessaires pour libérer cette localité assiégée par des terroristes et sécuriser l’ensemble du territoire national « .

Fare An Ka Wuli dirigé par l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé se déclare, de son côté,  » préoccupé par le silence du gouvernement et la non intervention immédiate de l’Armée « . Au-delà de Farabougou, ce parti se montre  » soucieux «  de la situation sécuritaire dans le Centre du pays, qui devient de plus en plus dramatique.

Attaques répétés

De plus, il fait constater que les attaques répétées de ces derniers temps prouvent la précarité des dispositifs de sécurisation des positions des FAMa. Cette formation politique  » exige donc du gouvernement de prendre toutes les dispositions requises pour sécuriser le territoire national « .

Le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA) a, en ce qui le concerne, mis l’accent sur la nécessité de fournir des denrées de première nécessité et des médicaments aux populations sinistrées de Farabougou (commune à Dogofry). Tout en exprimant ses inquiétudes face à cette situation, le parti du bélier blanc exhorte  » les autorités à prendre des dispositions urgentes pour mettre un terme au calvaire «  de plus de 3.000 habitants éprouvés de ce village.

Moussa Sayon CAMARA

Source: l’Indépendant

Suivez-nous sur Facebook sur