Élection dans 48 heures : Il faut barrer la route à IBK

Ils seront vingt-quatre dans la course pour Koulouba. Après le casting des parrainages et l’enregistrement au Conseil constitutionnel, le marathon prend fin ce vendredi. Le dimanche 29 juillet, chaque candidat sera fixé sur son sort. Aujourd’hui, notre canard au risque de bousculer ses obligations journalistiques interpelle tous les Maliens soucieux du bonheur du peuple malien : Ensemble disons « NON » à IBK. Le vote utile du  dimanche doit être « un vote de sanction » contre notre Mandé Massa », Ibrahim Boubacar Kéïta. Pourquoi reconduire un chef qui ne se préoccupe que de son confort et celui de sa seule famille au détriment de son Peuple ?

 «Le Mali ne sera pas un gâteau à partager ». Cette phrase d’Ibrahim Boubacar Kéïta fraichement élu Président de la République n’aura été que de la poudre de « perlimpinpin ».  Tous les rats de palais contre lesquels il avait mis en garde au moment de prêter serment, le 4 septembre 2013, au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), se sont servis dans le gâteau qu’est devenu le Mali sous IBK. Quand ce même 4 septembre, IBK appelle le Dictateur, Moussa Traoré «Grand républicain» au grand dam des acteurs de la Révolution de mars 1991, il n’y a plus lieu de s’étonner de ce qu’il a fait de son mandat. Une monarchie. Quand on a  pour modèle Moussa Traoré, on ne peut que considérer ses concitoyens comme ses obligés. Un obligé exécute, mais ne discute pas. IBK avait horreur de la contradiction. « Hassidis », « petit monsieur » sont autant de noms dédaigneux qu’il attribuait à ceux-là qui inscrivaient leurs actions dans le jeu démocratique.  Pour avoir levé le lièvre sur les scandales de l’achat de l’avion présidentiel et des armements, IBK n’a jamais pardonné à Tiébilé Dramé. Et, pourtant, les évènements ont donné raison au Président du PARENA ; car, le Mali s’est fait sanctionné par les institutions de Breton Wood qui lui ont sommé de remettre de l’ordre dans ses finances.

IBK ne roule que pour lui et non pour le Peuple malien

Comment les finances du Mali peuvent-elles être en ordre, quand un Président, pour son luxe personnel, n’hésite pas à s’acheter un avion à lui tout seul dont le coût frôle les 20 milliards dans un pays où plus de 43% de la population croupit sous le seuil de la pauvreté ? Comment les finances du Mali peuvent-elles être en ordre quand, selon le très sérieux site « Média part », les 150 voyages du Président ont chacun coûté plus de 100 millions au Budget national ? Comment les finances du Mali peuvent-elles être en ordre quand, en seulement deux ans (2014- 2016), le Budget de la présidence a augmenté de 10 milliards en passant de 9 milliards à 19 milliards ?

Comment les finances du Mali peuvent-elles  être en règle quand, pour inviter les séparatistes du MNLA et de la CMA à Koulouba, l’Eta débourse des centaines de millions ?

Comment les finances du Mali peuvent-elles  être en règle quand le Président de la République englouti les fonds publics dans la réfection de son domicile privé ?

On peut en citer à l’infini tant ce Régime aura été cet éléphant annoncé qui est arrivé avec un pied cassé. Dans son cas, il n’avait pas d’ivoire. Le pseudo-« Kankélentigui» qui avait fait rêver les Maliens du temps où il était à la primature a déçu plus d’un quand on lui a confié les rênes du pouvoir.

 

Il aura durant cinq ans boudé la Région de Kidal, l’épicentre de la crise qu’il était censé résoudre. Mais pour des besoins de campagnes électoralistes, il y est allé «fanfaronner».

IBK est devenu un « kantiamantigui », chose que le Malien abhorre par-dessus tout. Ainsi, à son arrivée aux affaires de l’Etat, il s’est dit supérieur aux séparatistes pour s’asseoir à la même table qu’eux, mais il a fini par s’asseoir sur la natte au moment où ces derniers étaient dans des fauteuils douillets  le toisant de leurs regards narquois.  IBK n’a pas tenu ses promesses. C’est une lapalissade de le dire. Et comme l’a si bien résumé le candidat du MPR, Choguel Kokala Maïga, le premier signe de malaise que ce Régime renvoie, c’est le fait que 7 anciens Ministres se présentent contre IBK. Dans ce même canard, on avait traité ce Régime de fabricant d’opposants, tant les amis d’hier sont devenus les ennemis d’aujourd’hui.  Si le nouveau Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Maouloud Ben Kattra, ancien syndicaliste soutient mordicus que les 200.000 emplois promis par son gourou IBK ont été créés, il n’est que dans son rôle de cireur de chaussures pour avoir son pain du jour. Car, la réalité en est que ces emplois n’ont jamais vu le jour. Mahamane Traoré, Président des Jeunes chômeurs n’a jamais cessé avec les membres de son regroupement de battre le pavé pour les réclamer. Si emplois y est, ce serait certainement la nouvelle race de « facebookers » et autres «vidéastes » qui mine de rien se font de l’argent par le chantage et la calomnie. Les vidéos pornographiques qui ont inondé la toile en sont des conséquences.  Les ordinateurs promis se sont transformés en tablettes. Un insignifiant lot de 13.000 petits appareils qu’on peine à répartir à des centaines de milliers d’Étudiants.

 Un président qui dormait

La loi sur le quota des femmes aux postes électifs et nominatifs tant  promise, a été, certes, obtenue sur papier, mais jamais respectée, à plus forte raison appliquée. La composition du Gouvernement et même le quota à cette présidentielle mettent à nu le mensonge d’État. Pourquoi continuer avec un Régime qui ment  au Peuple sans s’en cacher ?

Quand les corrupteurs et les corrompus sont ceux qui ont la mainmise sur les structures en charge de lutter contre le phénomène, il va s’en dire que les résultats ne seront jamais exploités. Il en était de même au temps d’ATT avec les Rapports du Vérificateur Général qui prennent de la poussière dans les tiroirs.

Le tâtonnement et le pilotage à vue ont fait perdre à notre pays sa face. Lors du dernier sommet de l’Union Africaine, à Nouakchott, les Président mauritanien et tchadien se sont permis des commentaires douteux sur la capacité de nos Forces de défense nationale en présence du Chef Suprême de l’Armée malienne. C’est à cela qu’est réduit le Mali. Quand le fils du Président, non moins Président de la Commission défense à l’Assemblée Nationale, préfère, cigare à la bouche, se fourvoyer avec des …rappeurs et humoristes  plutôt que la compagnie des soldats sur le terrain, il faut y mettre fin.  L’acquisition des nouveaux bateaux ; d’avions de chasse (inutilisables), le lancement en rade pompe des travaux de routes, la distribution des tablettes aux étudiants, la visite à Kidal, l’attribution des logements sociaux de Kambila aux Gendarmes ont été tous organisés à moins d’une année de la présidentielle, c’est-à-dire au moment où IBK s’est « réveillé de sommeil » après avoir passé les quatre premières années à faire du tourisme partout sauf au Mali. Donc, ce n’est que d’ordre purement électoraliste !

Nos militaires ne doivent plus être des chairs à canon. Cela passe par le retour de la paix. IBK n’a pas été à mesure de la faire.  Que l’on n’oublie pas, IBK a été surtout élu pour sortir le pays de la crise du Nord et lutter contre la corruption. Sur ces deux registres, il aura lamentablement échoué. L’Accord d’Alger brandi un trophée peine à être mis en œuvre après trois ans  de sa signature alors qu’il devait l’être en 20 mois.

Après l’avoir « essayé » pendant cinq ans et constater son échec, il faut le changer. S’il est vrai qu’on ne change pas une équipe qui gagne, on ne maintient pas non plus une équipe qui échoue. Le 29 juillet, le vote utile consistera à voter l’alternative.

La Rédaction

 

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