Célébration du 70ème anniversaire de la Fondation de la République de Chine au Mali: «En trois générations seulement, la Chine est passée de zéro à la deuxième économie du monde », dixit son excellence Zhu Liying

Dans le cadre de la célébration du 70ème anniversaire de la Fondation de la République de Chine et 60ème anniversaire des relations diplomatiques sino-maliennes, la Faculté des Sciences Humaines et des Sciences de l’Education (FSHSE), relevant de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB), en tandem avec l’Ambassade de la République Populaire de Chine au Mali, ont organisé la conférence débats sur le thème d’importance capitale : la « coopération Chine-Mali dans la toile de fond du 70ème anniversaire de la République Populaire de Chine et du 60ème anniversaire des relations diplomatiques sino-maliennes: quelles opportunités pour les étudiants maliens ?».

Elle a été animée, le vendredi 20 septembre, à la Cité Universitaire de Kabala (notamment au sein de la FSHSE) par son excellence ZHU LIYING, Ambassadeur de la République de Chine au Mali. Vu l’importance du sujet , l’administration de l’ULSHB, dont le Recteur Pr Idrissa Soiba Traoré, le Doyen de la FSHSE, Pr Modibo Bah Koné, les enseignants, les étudiants, et autres personnalités de marques du côté de la Chine que du Mali ont assisté avec intérêts à la conférence. Conférence qui a été animée par son excellence à l’assistance sans tabou, car toutes les questions étant permises.
En universitaire face aux étudiants, son excellence ZHU LIYING a donné une vision large des relations internationales actuelles, et une analyse plus profonde quant à l’histoire commune entre la Chine et le Mali.
En 70 ans d’indépendance proclamée par Mao Zedong, après 100 ans de colonisation et de guerre d’invasion étrangère, rappelle son excellence, Zhu Liying, en trois générations seulement, la Chine est passée de zéro à la deuxième économie du monde. La preuve, dit-il, est que la Chine est premier pays producteur du monde, elle est aussi le premier pays importateur. Elle est aussi pays d’accueil des investissements, et le premier pays fournisseur de touristes. « Tous les pays peuvent vendre leurs meilleurs produits en Chine », a déclaré l’Ambassadeur qui a donné quelques raisons de cette réussite fulgurante de son pays. « La première explication se trouve dans la confiance en soi des Chinois. La Chine sait d’où elle vient et où elle va. Pour un vaisseau géant comme la Chine, il faut un capitaine clairvoyant, lucide, fort et déterminé. Ce capitaine, c’est le Parti communiste chinois qui maintient son cap avec une stratégie à long terme (longue de 30 voire 50 ans), et ne s’est jamais perdu dans des multiples courants et malgré des leçons données de tout part et à tout temps. Et tous les marins travaillent d’arrache pied et avec discipline dans l’exécution des ordres du capitaine. La deuxième explication se trouve dans la logique des chinois qui ne restent ni figés, ni enfermés. Ça fait 40 ans que la Chine ne cesse d’approfondir la politique de réforme et d’ouverture. La réforme nous a servi à augmenter la productivité économique et à renforcer la cohésion sociale. Grâce à son ouverture, indique l’Ambassadeur, la Chine contribue à la croissance économique mondiale à raison de 30% pendant plus de 30 ans. « Elle a ainsi créé un modèle de développement gagnant-gagnant dans le monde », résume son excellence Zhu Liying.
Au niveau des relations diplomatiques sino-maliennes, son excellence a rappelé que l’éducation et la formation prennent une place primordiale. L’illustration de cette coopération, a-t-il dit, la réalisation de Kabala I et le démarrage de Kabala II par la Chine, afin d’élargir le campus universitaire. A noter aussi, a jouté le conférencier, la construction du Centre de formation professionnelle près de l’aéroport de Senou, la construction du Centre pilot agricole à Baguinéda. Dans la même dynamique, indique l’orateur ZHU LIYING, chaque année, une cinquantaine de boursiers maliens partent en Chine. A ce jour, précise l’ambassadeur, près de 3000 étudiants maliens ont pu bénéficier de la bourse chinoise. Sans ajouté à cela, dit-il, une dizaine de formations professionnelles à courte durée, chaque année. Au niveau de la coopération industrielle, l’on note, dit l’ambassadeur, les usines comme Sukala et N Sukal, la Comatex, l’usine historique du « Thé Farako ». Les relations politiques entre nos deux pays selon l’ambassadeur, sont très avancées. Mais, regrette-t-il, économiquement ces relations ne sont pas au même niveau, pas à la hauteur de mon espoir. « Il faut encore plus de volonté, de force et de créativité, pour rattraper ce retard, pour mettre en valeur la qualité des relations politiques au profit des relations économiques », a préconisé son excellence. L’on se saurait passer sous silence que cette bonne relation entre nos deux pays, appuie l’ambassadeur, n’allait se faire sans les présidents Modibo Kéita et Mao Zedong.
Sur le plan international, l’ambassadeur a souligné que la montée en puissance pacifique de la Chine n’a rien à voir avec l’histoire obscure des puissances coloniales. Des pays anciens colonisateurs, dit Zuh Liying, parlent du soi-disant « néo-colonisateur » de la Chine. « Mais ces pays là n’ont pas de leçons à donner à la Chine. Un pays comme la Chine, victime d’invasion et de colonisation dans le passé, a dans son gène la philosophie de Confucius qui disait, « ce que je ne veux pas moi-même, je ne l’impose pas à l’autrui ». Zhu Liying a ajouté que la chine défend partout dans le monde les principes de la paix, de l’égalité, du respect, de la souveraineté et de la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres. Avec l’adhésion au Mali aux « nouvelles routes de la Soie », révèle son excellence, des perspectives encore plus prometteuses de coopération s’ouvrent devant nous. « En plus du démarrage de Kabala II, je viens de signer un nouveau don de 20 milliards de Fcfa pour des projets d’infrastructures, qui seront définis par nos deux pays. Toujours sur l’éducation, je viens de soigner une aide de 300 millions de Fcfa pour des matériels scolaires.

Hadama B. Fofana’

Source: Le Républicain

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