Développement économique du Mali « S’il y’a un facteur qui est considéré comme frein au développement économique du mali, c’est bien l’administration » dixit Moussa Mara

En vue d’édifier ses membres et toute la jeunesse malienne sur le développement économique du pays, Rotary club de Titibougou a organisé un espace d’échange la semaine dernière au restaurant plaisir pose. Cette conférence débats était animée par Moussa Mara, l’ex premier ministre, en présence de M. Kalifa Diarra, président de rotary club de Titibougou

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L’économie n’est pas considérée comme important par les maliens, ni les politiques, ni les citoyens. S’il y’a un facteur qui est considéré comme frein au développement économique de notre pays, c’est bien l’administration. Ce sont sur ces mots que l’ex premier ministre introduit sont exposé.

Selon le conférencier, il n’y a pas développement économique sans infrastructure. « Nous devrons aider le pays à avoir des infrastructures, des infrastructures énergétiques, de transports, de productions d’aménagements d’eau, des espaces irrigués, intensifier l’agriculture, la mécanisée. Notre agriculture est pluviale à 80% » a-t-il estimé, avant d’expliquer, qu’il est souhaitable que nous ayons une politique économique globale. C’est-à-dire la part réservée à chaque secteur et qu’il y ait un pilotage économique à cette politique a-t-il expliqué.

Pour l’ex premier ministre, les institutions qui existent, les services qui existent, ne sont pas des services de promotion, de facilitation ou d’accélération, c’est plutôt les services qui freinent les offres du pays, par ce que l’esprit dans lequel nos fonctionnaires travaillent, n’est pas un esprit de développement économique, mais un esprit de gestion administrative du pays.

Selon M. Mara, il faut que l’environnement économique soit favorable de manière générale aux entrepreneurs. « L’économie c’est le secteur privé et le secteur privé ce sont les entrepreneurs, l’économie, ça ne doit pas être l’Etat », a-t-il expliqué.

Pour beaucoup de malien, c’est l’Etat qui doit créer des usines. Mais pour M. Mara, ce sont les acteurs privés, les entrepreneurs. C’est pour cela explique-t-il qu’il faut un environnement juridique, de promotion, de soutien et d’accompagnement qui n’existent malheureusement pas.

S’agissant de la culture fiscale, l’ex premier ministre soutien que les maliens n’ont pas cette culture fiscale pour la simple raison que la fiscalité n’est pas à l’abri de la corruption et la non-participation de beaucoup de secteurs dans le développement fiscal tels que le secteur informel, des entrepreneurs qui préfèrent rester dans l’informel même s’ils sont au stade formel, pour échapper à cette fiscalité.

Négus Traoré

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