Décrispation de la crise politique : aucune proposition n’est favorable à Timbiné

Les conclusions de la mission de médiation de la CEDEAO divisent les députés de la nouvelle Assemblée du Mali. En effet, les émissaires ouest-africains recommandent entre autres mesures de décrispation de la crise sociopolitique: l’organisation de législatives partielles, la dissolution de l’Assemblée nationale ou le rétablissement des résultats proclamés par le ministère de l’Administration territoriale, notamment dans les circonscriptions électorales dont les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle ont été contestés. Et pour cause, les émissaires de la CEDEAO estiment que c’est l’élément déclencheur de la crise. Mais, comme on peut le voir aucune d’elle n’arrange le président actuel de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, repêché par la cour constitutionnelle.

 La première proposition de sortie de crise a été bien accueillie par certains députés de la majorité présidentielle. C’est le cas des élus du groupe parlementaire «Benso» présidé par Aliou Boubacar Diallo. Ils espèrent ainsi sauver leur poste.

Arrivé troisième lors de l’élection présidentielle de 2018, son jeune parti ADP-Mali, s’affirme aujourd’hui comme une force politique montante. Il a arraché son siège de député dès le premier tour, dans la circonscription électorale de Kayes.

 Par contre, d’autres honorables députés de l’opposition appellent à la dissolution pure et simple de la nouvelle Assemblée nationale. Assane Sidibé, le jeune député du parti Yelema y consent, quitte à échouer à se faire réélire, si telle est la ‘‘volonté du peuple’’. Le parti de l’ancien Premier ministre Moussa Mara n’est pas le seul dans cette position. D’autres pourraient les rejoindre avec le développement de la situation politique tendue.

 L’opposant farouche aux trois propositions, car aucune d’elle ne lui est favorable, n’est autre que le premier responsable de l’Institution, le président de l’Assemblée nationale Moussa Timbiné. Ce dernier estime que les trois propositions sont anticonstitutionnelles. Selon le patron de l’Assemblée, un député est élu pour cinq ans.

L’élu national contesté en Commune V du District de Bamako, avant de se voir par la suite au Perchoir, avait été donné vaincu, par les résultats provisoires du ministère de l’Administration territoriale, mais repêché par la Cour constitutionnelle.

 Selon Bréma Ely Dicko, sociologue, la solution pourrait être le rétablissement des résultats proclamés par le ministère en charge de l’Administration territoriale. Quitte à que le gouvernement propose des « mesures compensatoires » à ceux qui vont quitter l’hémicycle. En tout état de cause, aucune des propositions préconisées, élections partielles, dissolution de l’Assemblée nationale ou encore la proclamation des résultats proclamés par le ministère de l’Administration territoire n’arrange le jeune président de l’Assemblée nationale qui dans les cas va perdre.

Aly BOCOUM

 

Source: Bamakonews
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