Polémique autour des 30 tricycles médicalisés remis à Zantièbougou par IBK : le patron du Groupe Togola-SA exige le retrait et le remplacement de ces tricycles jugés non conformes aux normes

La polémique enfle autour des tricycles médicalisés ‘’non homologués’’ remis par le président de la République au centre de santé de Zantiébougou, lors de sa visite dans la région de Sikasso. Ces tricycles dont la remise a été ultra médiatisée, sont fournis par la société Emadis-Sarl et acquis par le ministère de l’Equipement et du Désenclavement. Ces tricycles, selon les spécialistes, sont loin de répondre aux normes et ne sont pas adaptés au transport des malades. Cette situation a amené les responsables de société Togola-SA, spécialisée dans le domaine des tricycles médicalisés au Mali et en Afrique de l’Ouest, d’organiser la semaine dernière, une conférence de presse pour donner des précisions de taille sur le marché qui a été attribué à Emadis-Sarl.

Pour les conférenciers, leur sortie ne s’explique pas par le fait que  l’offre de leur société Togola n’a pas été retenue, mais plutôt par le fait que ce marché qui n’a pas été correctement attribué, peut porter atteinte à l’image de leur société (Togoloa-Sa) spécialisée dans le domaine des tricycles médicalisés. Surtout quand on sait que les tricycles remis à Zantiébougou par IBK, se révèlent dangereux pour les populations, parce qu’ils ne sont pas adaptés au transport des malades encore moins des femmes enceintes.

Selon eux, la société Togola-Sa a acquis en bonne et due forme un agrément pour la fourniture des tricycles médicalisés au Mali. Togola-SA, indiquent-ils, fournit des équipements conformes aux normes internationales et a été certifiée ISO- 9001 cette année.

C’est dans ces conditions que la societé Togola-SA  avait postulé pour l’Appel d’offres du ministère de l’Equipement et du Désenclavement pour la fourniture de 30 tricycles au centre de santé  de Zantiébougou pour le transport des femmes enceintes. La surprise a été grande de voir ce marché attribué à la société Emadis- Sarl,  laquelle a fourni les 30 tricycles non homologués au prix global de 119,25 millions FCFA.

«Nous ne sommes pas contre le fait qu’Emadis a gagné ce marché, mais nous sommes contre le fait que les équipements fournis par elle, ne répondent pas aux normes et se relèvent dangereux pour la santé. En tant que acteurs qui interviennent dans ce secteur, nous ne pouvons  rester indifférents à cette situation, car c’est la vie des populations qui est danger par l’utilisation de ces tricycles non homologués par Emadis. Nous ne demandons pas de nous réattribuer le marché, mais demandons le retrait de ces 30 tricycles et leur remplacement pour le bien des populations de Zantiébougou », a indiqué le responsable du groupe Togola SA.

Les tricycles du Groupe Togola ne sont pas comparables à ceux d’Emadis -Sarl en termes de qualité. Ceux de la société Togola SA sont de marque « Dutch Health BV » et sont équipés de brancard  escamotable, de cabine protégé avec pare-brise, de valise de réanimation, bouteille d’oxygène avec manomètre rechargeable, de ballon auto lavable plus  des masques, de canules de guédel, tire-langue. S’y ajoutent un  ouvre bouche, un aspirateur manuel.  Alors que ceux d’Emadis ne comportent qu’un brancard non escamotable et une cabine non protégé avec pare-brise, mais plutôt en bâche.

Vu la différence entre la qualité des produits d’Emadis et Togola-SA tout laisse à croire que le marché n’a pas été attribué dans les règles de l’art. Toutes choses qui interpellent Mme le ministre des Equipement et du désenclavement, Zeinabou Diop.

Grâce à son sérieux dans le domaine, la Societé Togola a enlevé de nombreux appel d’offres au Mali et dans la sous-région : Sénégal (200 tricycles), Niger (30), Mozambique (1000), Cameroun et Guinée Bisau. Au Mali, la société Togola a déjà fourni plus de 200 tricycles médicalisés.

Face à la forte demande, la société veut installer une usine d’assemblage au Mali dans les prochains mois. Cette usine d’assemblage, selon le responsable du groupe Togola SA, Binafou Togola, nécessite  un investissement de plus 6 milliards FCFA et créera plus de 200 emplois directs.

La rédaction

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