Conseil National de la Transition : Un prêt de 18 milliards voté à 101 pour zéro contre zéro abstention

Sous la présidence de Malick Diaw, l’organe législatif de la Transition a adopté, le 30 janvier 2021 au cours d’une séance plénière, le projet de loi portant ratification de l’Accord de financement signé les 05 et 12 janvier 2021 entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Association Internationale de Développement (IDA), relatif au Programme de financement de la Politique de Développement du Commerce régional de l’Energie en Afrique de l’Ouest-Mali. Il s’agit d’un prêt de 18 milliards de nos francs destinés à rembourser certains créanciers de l’EDM endetté à hauteur de 180 milliards. Ces principaux créanciers sont Côte d’Ivoire Energie, Star Oil, Total, Sogem. Avec un taux d’intérêts de 0,50%, les maliens seront appelés à s’acquitter de cette dette en 32 ans.

 

Par cet accord, l’IDA accorde au Gouvernement de la République du Mali un financement d’un montant de 27 600 000 EUROS, soit 18 104 413 200 F CFA, a noté Kassoum M DIARRA, rapporteur de la Commission du Développement Rural de l’Environnement de l’Assainissement de l’Eau et de l’Energie, ajoutant que le financement est assorti d’un don de 22 000 000 de Droits de Tirage Spéciaux (DTS) soit 33.693.977.078 FCFA. Et de relever par la même occasion, les avantages liés au remboursement du prêt, à savoir une période de trente-deux ans après un délai de grâce de six années.

Il ressort par ailleurs des écoutes de la commission saisie au fond que le financement permettra au Mali de renforcer son secteur énergétique et de faire face à ses engagements tant nationaux qu’internationaux, de mettre en place dans la région des politiques qui faciliteront des échanges transfrontaliers d’électricité à partir du gaz naturel, d’énergie hydraulique et renouvelable et à des coûts abordables. Compte tenu du rôle stratégique de l’énergie dans le développement socioéconomique du pays, la Commission présidée par Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune recommande au Gouvernement d’affecter au moins 80% du fonds au secteur de pour permettre à EDM SA de faire face à ses obligations contractuelles, d’engager sa réforme structurelle, d’investir massivement dans les sources énergétiques notamment celles renouvelables, de procéder à l’extension de son réseau et d’initier une loi de programmation énergétique. Au cours des débats, des membres du CNT dont Issa Kaou Djim d’interpeler le gouvernement et d’attirer son attention sur la « situation catastrophique d’EDM

En réponse à leurs préoccupations respectives, le ministre des Mines, de l’Energie et l’eau, Lamine Seydou Traoré, a fait savoir que le gouvernement malien est confronté à un problème de financement. « 65% des délestages sont dus aux pannes sèches, problèmes de fourniture. Il y a des pannes qu’on peut avoir sur les postes de transit. Et quand les postes de transit ont des problèmes, on règle. Mais c’est entre le temps de la panne et le temps de la résolution du problème que les populations souffrent. Nous avons mis des actions pour palier cela avec des solutions d’urgences. La fin définitive des délestages dépendra de notre volonté d’investir », a souligné le ministre. A l’issue des débats, le projet de loi a été adopté par la majorité des membres du CNT, soit 101 suffrages sans vote négatif ni abstention.

Amidou Keita

Source : Le Témoin

Suivez-nous sur Facebook sur