Colloque sur la transition et la Refondation de l’Etat par le CERM et la FES : Le rapport contenant des fortes recommandations publié

Le 30 novembre 2021, la salle de conférence de l’Institut des sciences humaines sis à Sotuba, a abrité les travaux de la conférence de presse de la présentation, par le CERM (Centre d’Etudes et de Réflexion au Mali) et de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES) au Mali, des résultats du comité de suivi du colloque sur la transition « capitalisation des réflexions sur la transition et la refondation de l’Etat ». Elle a été animée par Dr. Mahamadou Konaté, conseiller Donko pour la gouvernance et la sécurité, membre du comité de suivi, Diakité Ballam, politologue-chercheur ; Christian Klatt de la FES ; Soumaïla Lah, secrétaire permanent du CERM.

En effet, disent les conférenciers, ledit colloque avait pour objectif général de capitaliser les différentes réflexions des différentes composantes de la société civile sur les conditions de succès, les écueils à éviter et les actions à mener pour une transition réussie et pour engager les actions prioritaires d’une refondation du Mali. De manière spécifique, disent-ils, il s’agissait d’identifier  les défis et priorités de la transition à court, moyen et long terme ; présenter et débattre des réflexions récentes portant sur la transition au Mali ; proposer des pistes d’amélioration à l’aune de la synthèse de réflexions des acteurs de la société civile sur la charte, la feuille de route et les actions de la transition ; mettre en place un comité de veille exclusivement composé des think-tanks et acteurs de la société civile pour le suivi des principales orientations de la transition.

Des fortes recommandations ont été formulées sur les différents sous thèmes  abordés par les participants. Sur les fondamentaux de la transition, disent les tribuns, il a été demandé entre autre de demander l’inclusivité dans la détermination des réformes et des actions à mener par la transition ; améliorer la transparence dans les actions menées ; élaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication efficace et accessible ; rendre publique la déclaration de politique générale du gouvernement assortie d’un chronogramme ; garantir l’étique dans les nominations et dans les actes posés ; rendre publique les déclarations de biens de tous les responsables de tous les organes de la transition. Sur les réformes politiques et institutionnelles, souligne les orateurs, il a été recommandé d’engager sans délai les discussions entre les parties prenantes pour la relecture de l’accord ; réviser la constitution en tenant compte de l’accord, des obligations communautaires et des limites de la constitution actuelle ; relire la loi électorale pour renforcer la crédibilité des élections ; mettre à jour le fichier électoral avant les élections ; réviser la charte des partis politiques ; revoir le mode d’élection des députés pour améliorer leur représentativité ; réduire le poids de l’argent dans le fonctionnement de la démocratie. Sur les réformes du secteur de la sécurité et de la défense, il a été réclamé d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie de la réforme du secteur de la sécurité ; déplacer les états-majors sur le théâtre des opérations ; multiplier les écoles militaires ; ouvrir le débat sur les accords de défense; réduire la part du secret défense dans l’exécution du budget de l’armée; réaliser l‘audit technique et financier de l’exécution de la loi de programmation militaire ; etc. Concernant le volet de la santé, il a été sollicité par les participants, d’opérationnaliser la réforme du secteur de la santé ; améliorer sensiblement le plateau technique des structures de santé pour réduire les évacuations sanitaires ; opérationnaliser le secteur privé à l’hôpital conformément à la loi hospitalière ; etc. Par rapport aux réformes relatives à la citoyenneté, il a été exigé d’enseigner la citoyenneté et lui donner le rang de matière principale ; harmoniser les documents sectoriels avec la politique nationale de la citoyenneté ; trouver les moyens pour inciter les populations à participer à la gestion de l’école et de la communauté.

Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain

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