Au Mali, un général démissionne de l’armée pour se lancer en politique

Au Mali, Moussa Sinko Coulibaly, l’ancien ministre et actuel directeur général de l’Ecole de maintien de la paix de Bamako a rendu son tablier. Dimanche 3 décembre, ses proches ont rencontré des journalistes à Bamako pour évoquer son prochain engagement politique.

Dans sa lettre de démission, le général Moussa Sinko Coulibaly explique qu’il veut trouver des solutions aux défis auxquels son pays est confronté. Ses proches vont plus loin et tiennent carrément un discours de rupture : « Le pays va mal, le président malien IBK a échoué. Il faut une alternance en 2018 ».

En clair, l’officier supérieur démissionne de l’armée, une condition pour faire de la politique, pour participer à la présidentielle de l’an prochain. Officiellement, il n’est pas encore candidat, mais son entourage ne fait plus mystère de ses ambitions.

Ancien proche d’IBK

Diplômé de la prestigieuse école militaire française de Saint-Cyr, le général Moussa Sinko Coulibaly, 45 ans, fut ministre de l’Administration territoriale. C’est lui, en 2013, qui a organisé l’élection présidentielle remportée par le candidat de l’époque Ibrahim Boubacar Keïta.

Moussa Sinko Coulibaly connaît les rouages de l’Etat et à un moment il n’a pas caché sa sympathie pour l’actuel chef d’Etat malien. Donc, double rupture. Parmi ses désormais proches conseillers, on retrouve un ancien ministre malien de la Justice. Cette semaine, le général démissionnaire a à son agenda plusieurs rendez-vous. Selon son entourage, il doit s’entretenir notamment avec des responsables de la société civile.

 Par RFI Publié le 04-12-2017 
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