Arcanes politiques : Oumar Mariko annonce sa candidature pour 2018

En plus de Moussa Mara, un autre allié du président de la République envisage de l’affronter à l’occasion de la présidentielle de 2018. Ce n’est autre qu’Oumar Mariko qui se voit “comme une alternative. En 2018, ce sera peut-être l’heure de Mariko” dans une interview à Jeune Afrique.

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Si l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, a été le premier à annoncer sa candidature à la présidentielle de 2018, il ne sera pas le seul leader de la majorité présidentielle à vouloir affronter l’actuel président de la République. Oumar Mariko aussi ne cache pas sa volonté de conquérir le pouvoir.

“Je me vois comme une alternative. En 2018, ce sera peut-être l’heure de Mariko”, a confié récemment le président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi) fondé en 1996. Dans le même entretien, il souligne que l’unité du pays est toujours “menacée” par la “corruption et le népotisme”.

“Quand le mur se fissure, le margouillat pénètre facilement”, présage-t-il. Il dénonce la nouvelle loi de programmation militaire “favorable aux intérêts de l’armée française”.  Il place parmi ses priorités “la reconstruction d’une armée indépendante” en cas de victoire.

Celui qui est entré en politique sous le régime autoritaire de Traoré, l’ancien étudiant qui écoutait à la radio les discours du Guinéen Sékou Touré, passé par la case prison en 1986 pour activisme politique, attend patiemment son tour : “Qu’il s’agisse d’Alpha [Oumar Konaré] ou d’ATT [Amadou Toumani Touré], on ne m’a jamais proposé d’être ministre, assure-t-il.

Quant à IBK [Ibrahim Boubacar Kéita], qui nous a fait de belles promesses en échange de notre soutien, ses partisans du RPM [Rassemblement pour le Mali] n’ont eu ensuite qu’une seule priorité : se partager les postes”.

Quand il parle, on ne l’arrête plus. Oumar Mariko a la voix qui porte. “C’est un tribun naturel”, précise un militant. A 57 ans, il n’a pas changé de discours, et se dit toujours “anticolonialiste” et “anticapitaliste”. “Je suis le Mélenchon du Mali”, s’exclame-t-il, avant de s’avouer proche du seul homme politique français à avoir condamné le retrait définitif de son visa pour l’Hexagone, après qu’il a soutenu activement le coup d’Etat de 2012.

Une situation dont le Parlement malien a débattu en avril dernier. Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères, a lui-même tenté de faire changer d’avis les autorités françaises. Sans succès.

Rassemblés par M. D

Source: L’Indicateur du Renouveau

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