Apaisement du climat social : Le ministre Oumou Touré rencontre la communauté Bozo de Bamako

Ces rencontres ont permis au ministre de la Promotion de la Femmede l’Enfant et de la Famille  de s’imprégner des réalités auxquelles cette communauté est confrontée et  la rassurer de la disponibilité du département  à se mettre à leur  écoute

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Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a rencontré en fin de semaine la communauté bozo de Bamako. Cette démarche  du ministre s’inscrit  dans les recommandations données par  le chef de l’Etat. Au premier conseil des ministres de la nouvelle équipe gouvernementale, le président de la République a instruit à chaque ministre  d’aller à la rencontre de la communauté, conformément  à la feuille de route de son département. Le président IBK a aussi demandé que toutes les actions soient orientées  vers l’apaisement du climat social et la mise en œuvre de l’accord issu du processus d’Alger.

Pour  Mme Traoré Oumou Touré son déplacement  au chevet de ses frères et sœurs fait partie de ces missions. Selon elle  c’est une exigence qui  fait partie de ses prérogatives de venir à   leur écoute. A ces différentes étapes,  c’est pratiquement  le même discours qui a été tenu par Mme le ministre. « Nous sommes sensibles à votre problème. C’est pourquoi, nous sommes là pour exprimer notre solidarité » a-t-elle avancé.  Satisfaite par l’accueil chaleureux  réservé  à sa modeste personne, Oumou Touré  dira à la communauté Bozo qu’elle est venue la rencontrer afin qu’elles puissent se parler et se comprendre. « Nous pensons à vous. Nous sommes vos serviteurs. Partout où les maliens se trouvent, nous devons les démarcher » a poursuivi Mme le ministre.

Parlant de la paix  le chef du département dira qu’elle n’a  pas de prix. Si chère au président de la République,  il est nécessaire, voire indispensable de tout faire  pour  la préserver. C’est  pourquoi,  « les ministres que nous sommes au service de la nation, doivent  véhiculer ce message de la  paix » a ajouté Mme Traoré Oumou Touré.

. Quant  à l’Accord pour la paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, Mme le ministre pense  que sa mise en œuvre demande l’implication de toutes les communautés du pays. C’est un engagement que le Mali a signé avec les groupes rebelles en prenant  en témoin la communauté internationale. Donc, il est de la responsabilité du gouvernement  de l’appliquer.

Par rapport à l’émigration, Mme  Oumou Touré  pense que les parents des enfants tentés par cette aventure doivent aider le gouvernement à les retenir. Et cela passe par la création des conditions favorables à leur insertion à la vie économique.

Au quartier sans fil  de Bamako, la communauté Bozo de la rive gauche  a exprimé un  chapelet de doléances à la délégation ministérielle.  Le chef du collectif national des pêcheurs du Mali Abdoulaye Konta et la présidente des femmes Mme Traoré Korotoumou Traoré ont tous deux avoué au ministre leurs inquiétudes, par rapport à un accaparement de leur terre. Pour eux,  l’Etat doit prendre un décret  pour leur octroyer ces campements. Cela, les évitera de subir le pire des scénarios  dont ils ont l’habitude de faire l’objet. Ils ont  tous demandé  au gouvernement de mettre en valeur la pisciculture, à travers la promotion des cases flottantes.

A Badalabougou, la présidente des femmes bozos  de la rive gauche Sirébara Fatim Diallo a avancé des chiffres qui démontrent  à suffisance  une présence massive de cette communauté à Bamako. Là, il  y a 6 campements dans lesquels vivent  121 ménages avec 125 femmes mariées. Dans ces ménages   on y trouve 308 enfants  donc  521 personnes. Ce qui fait plus de milliers personnes vivant dans ces campements. Comme problème  rendant presque la vie impossible dans ces lieux, il y a : le manque d’eau potable ; le manque de latrine ; le manque de moulin etc. Mme Sirébara a demandé à Mme le ministre de plaider auprès des plus hautes autorités pour que ces campements soient érigés en maisons sociales pour eux.

Notons que ces rencontres ont été sanctionnées par une donation du département à chacune de ces communautés.  Celle-ci se résume à 3 tonnes  de riz et 300 000  FCFA à chacune d’elle.  Pour  alléger la souffrance des femmes  bozos des campements de Badalabougou,  Mme Binta Bocoum du programme karité a pris l’engagement de leur offrir un moulin à moudre. Ces communautés à leur tour ont offert du poisson de grande quantité à la délégation ministérielle.

Diakalia M Dembélé

Par Le Carréfour

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