Accord pour la paix : ce qui va changer avec le ministre Dramé, en plus de la riposte

Tiébilé Dramé pourra-t-il réussir la délicate mission de ramener l’accord de paix sur les rails ? Sous la coupole du département des Affaires étrangères et la Coopération internationale, les attentes restent grandes. En attendant, des clarifications s’imposent.

L’accord pour la paix et la réconciliation nationale est-il du ressort du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale ? La réponse est peut-être oui, dans la mesure où depuis l’arrivée de Tiébilé Dramé à ce département, les actions menées confirment que l’Accord de paix prend un nouvel envol.

Est-ce une action volontariste ou une vraie prérogative du ministre ? A peine installé, le chef de la diplomatie a convoqué les ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies pour un soutien accru au Mali dans la préservation de sa souveraineté.

Le ministre Dramé a entrepris la même démarche avec les chefs de la Minusma et de la Misahel. Les questions sont axées sur les difficultés qui entravent le processus et surtout la position du Mali. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a-t-il été compris ?

En mission à étranger, il a réitéré la ferme volonté de faire bouger les lignes. Interrogé par RFI, Tiébilé Dramé a répondu non seulement aux propos du général retraité français, Pinatel et fait en même temps une mise en garde : “Il ne faut pas oublier qu’à Ouagadougou comme à Alger, les acteurs maliens ont apposé leurs signatures sur des principes cardinaux importants que sont : l’intégrité du territoire national, l’unité nationale, la forme laïque et républicaine de l’Etat”.

S’adressant au président en exercice de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) Sidi Brahim Ould Sidati lors d’une cérémonie commémorant la Journée de l’Afrique, M. Dramé a déploré sa tendance à bouder l’hymne national. “Quand le chant du Mali était entonné, et quand ce chant était salué avec gravité et le respect qu’il faut par les acteurs internationaux ici présents. Que le président en exercice de la CMA, mon frère, Sidi Brahim Ould Sidati se lève avec du retard et ensuite croise les bras de façon désintéressée”, observera-t-il.

Selon lui, “l’hymne national du Mali, c’est le chant du Mali et il mérite respect et considération de la part de tous les Maliens. Et quand les acteurs internationaux respectent le chant du Mali, il est souhaitable que tous les Maliens le respectent”. Mise en scène ou véritable riposte ? Le geste du ministre a retenti en échos favorables au sein de l’opinion.

Besoin de clarifications

Cette prise de position a été précédée d’une présentation de son ministère en conseil des ministres d’une communication relative à la création d’un cadre politique de gestion de la crise au centre du Mali. “Le cadre politique, qui sera créé auprès du Premier ministre, regroupera les ministres chargés des Affaires sociales, de la Justice, de la Défense, de la Sécurité, de l’Administration territoriale, des Affaires étrangères, de la Cohésion sociale, des Affaires religieuses et du Budget”, peut-on lire dans la communication.

Est-ce désormais carte blanche pour les Affaires étrangères pour gérer les questions de l’intérieur comme la sécurité et la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale ? Ce qui apparait nettement dans cette proposition qui a l’assentiment du conseil des ministres, “son objectif est de combiner l’approche politique et l’approche militaire en vue d’apaiser la situation au centre et de résoudre la crise sur une base durable”.

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