A la Une: bilan après le premier tour de la présidentielle malienne

Le premier tour de l’élection présidentielle au Mali, qui s’est tenu dimanche, est toujours très présent dans les colonnes de la presse africaine. En attendant les résultats du vote, l’heure est au bilan. Malijet salue une campagne présidentielle « civilisée ». « La classe politique malienne » a « agréablement surpris », peut-on lire sur le site.

Pour Maliweb, les acteurs de cette élection se sont hissés « à la hauteur de l’enjeu ». « Les 24 prétendants à la magistrature suprême ont réussi à sauver de justesse la présidentielle malienne du chaos qui se dessinait. » Référence à l’accord trouvé entre les différents candidats sur les règles du jeu électoral. Et ce, à 48 heures du scrutin.

L’article ajoute : « Les protagonistes de la joute présidentielle (…) ont eu la hauteur d’esprit de mettre l’essentiel au-dessus de l’accessoire, en se gardant d’ajouter à la crise sécuritaire du pays une crise politique. » Du côté de l’Observateur palgaa, on salue les « promesses tenues ». Notamment la promesse sécuritaire, explique le journal burkinabè.

Si des « incidents parfois violents » ont eu lieu au nord et au centre du pays, le quotidien se réjouit tout de même : « Fort heureusement, aucun de ces évènements isolés n’a occasionné de perte en vie humaine. C’est déjà une petite victoire en soi. »

Un bilan globalement positif donc, tiré par la presse africaine

Mais, cette dernière met également en garde, vis à vis des jours, et des semaines à venir : « Le Mali va-t-il éviter une crise post-électorale ? », s’interroge Malijet. Pour cela, selon le site, le gouvernement devra proclamer les résultats « dans des conditions qui ne souffrent pas de contestations. C’est-à-dire dans la transparence et dans le respect strict du Code électoral. »

De la transparence, c’est aussi impératif pour le site burkinabè Le Pays. Notamment dans le processus de « centralisation et de compilation » des votes. « C’est de la contestation que naissent généralement les crises, juge le site d’information. C’est pourquoi il y a lieu d’appeler les candidats à la retenue de sorte à éviter toute proclamation de résultats hâtives avant celles des services habilités ».

« Le Mali n’a pas besoin de ça », martèle Le Pays. « Il revient aux acteurs politiques maliens d’en prendre conscience et de ne pas entraîner, pour des ambitions personnelles, leur pays sur des chemins incertains. »

Les consultations continuent en RDC pour désigner le successeur de Kabila

En RDC, les consultations du Front commun se poursuivent aujourd’hui, pour désigner le possible successeur de Joseph Kabila à la tête du pays. C’est un « round décisif », affirme Le Potentiel. « Le président de la République doit se prononcer d’ici au 8 août sur son avenir politique », est-il précisé.

Pour le journal congolais, « l’oiseau rare » ne peut être issu que de ce qu’il appelle l’entourage « utile » de Joseph Kabila. « Ce qui va créer des fissures non seulement dans cet entourage, mais aussi au sein de ses alliés », analyse le journal…

Selon Le Potentiel, c’est bien Joseph Kabila qui aura le dernier mot sur la désignation de son dauphin. En effet, toujours selon le quotidien, « la crainte de perdre les avantages du pouvoir va pousser le président à désigner, sans consensus avec son camp, l’un de ses plus proches ».

A la Une de la presse africaine également, le sommet conjoint Cédéao-Ceeac sur la lutte antiterroriste, qui s’est achevé hier à Lomé, au Togo… La République togolaise souligne la « vision partagée » qui est ressortie de ce sommet, qui rassemblait une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement…

« Les deux entités régionales s’engagent à faire face ensemble aux défis sécuritaires », se réjouit le média togolais. Une unité « louable » selon le site Le Pays, qui s’interroge sur ce que l’on peut « attendre de bon » de ce sommet.

A cette interrogation, le média burkinabè répond que la mutualisation des moyens de lutte permettra de « réduire considérablement la voilure des terroristes à l’ouest et au centre du continent ». Des engagements qu’il ne faudra pas « ranger dans les tiroirs », prévient Le Pays. C’est là, le « plus important ».

 

Source: AFP

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