1er tour des législatives : L’élection de la honte au Mali

La démocratie est en pleine régression d’années en années au Mali. En 2018, les Maliens pensaient avoir tout vu avec la présidentielle et la victoire du président actuel. Et aujourd’hui, c’est le comble avec les dernières élections législatives.

La plupart des Maliens concordent sur un fait : il n’y a pas eu d’élections mais plutôt des ‘’nominations’’ à l’issue desquelles le RPM se taille la part du lion sans souci ni murmure. En alliance avec beaucoup de partis politiques, le parti au pouvoir va se faire la part belle dans cette foire à la dinde. Le terrain était vide donc propice pour faire ce que l’on veut pourvu qu’on gagne une place à l’hémicycle afin de se garantir au moins une retraite parlementaire dans un pays ou rien n’est garanti où la situation peut basculer à tout moment. Il est donc nécessaire de rechercher par toutes les voies possibles une place garantie mais aussi de préparer sa retraite.

En effet, selon nos informations, dans la plupart des régions du nord contrôlées par les groupes armés, il y aurait  eu des bourrages d’urnes et non des élections. Beaucoup de candidats de la commune V et d’autres communes du district de Bamako ont souhaité être de ses localités afin de bénéficier de ses mêmes avantages de la nature. A quelques jours de ces échéances, i plusieurs d’entre eux ont perdu le sommeil et ne rêvaient que d’une seule chose : être dans la même position que les autres du nord et du centre.

En ce qui concerne les zones les plus éloignées, apprend-on, les gens ont plutôt voté par la bouche, c’est-à-dire qu’on ne faisait que parler d’élections plutôt que d’aller voter. Personne n’a donc voulu risquer sa vie sur le chemin du vote. Car, là-bas, c’est la loi de la jungle, où le plus fort domine le plus faible. A cet effet, les plus faibles n’ont pas de place et ne doivent s’approcher des lieux au risque de perdre de leur vie. Voila l’une des raisons pour lesquelles certaines personnes ne veulent pas que le conflit se termine. A chaque circonstance, il tire les ficelles et même si eux ne peuvent  tirer profit dans l’immédiat.

Les zones à risque ou le parti au pouvoir sait qu’il n’a pas la force et que ces alliées ne sont pas aussi dominants, le matériel électoral a été enlevé ou saccagé par des ‘’invisibles’’ mais présents à chaque fois que cela est nécessaire pour frapper sévèrement les électeurs ou les présidents de bureau.

Cette image honteuse et anti démocratique est la nouvelle expression de la démocratie malienne. Ce qui fait dire à certains que le Mali tend vers la dictature du parti au pouvoir qui est conscient qu’une fois IBK n’est plus président, il n’a plus la possibilité de gagner même un poste de maire et il sera même  difficile d’être élu conseiller municipal. Voilà un peu à quoi à ressembler le premier tour de ces élections législatives. Il reste maintenant à attendre le second tour pour voir les vrais tours de Maggie dans un monde ou la conscience risque ne plus être en mesure d’assurer la survie de l’homme et ou c’est plutôt la force du dominant qui lui permet de se maintenir au pouvoir tant cela est nécessaire et utile pour lui.

Pourtant il y a moins de dix ans, le Mali était cité en bon exemple de démocratie non pas dans la sous-région mais dans le monde entier. Mais que s’est-il passé pour que le pays se trouve aussi bas en matière de démocratie. Certains diront que l’invasion du pays par  la rébellion et les  djihadistes est la raison fondamentale qui a précipité cette a cette déchéance. Ils oublient que la démocratie est le pouvoir du peuple par le peule et pour le peuple et non la loi imposée par certaines personnes de mauvaise volonté.

Ce qui est sure, au vu de ce qui se passe actuellement, la démocratie sera totalement enterrée au Mali et le peuple fera appel peut-être au General Moussa Traoré pour reprendre ses droits de président de la république.

IBK, un démocrate ?

Mais sous qui la démocratie n’a pas pu dépasser les limites déjà atteintes avec le président ATT. Pourtant il était l’espoir d’une grande partie du peuple a son arrivée en 2013 au pouvoir. Avec la force des choses et les multiples problèmes auxquels il faisait face, il a perdu totalement le contrôle du pouvoir et même de la démocratie. Il a forcément besoin de redonner à ce même peuple qui lui a tant fait  confiance en lui confiant la gestion du pouvoir et en le choisissant parmi tant d’autres candidats. IBK sait parfaitement si ce n’est la force des choses, il n’allait pas avoir le pouvoir et de ce fait, il doit faire en sorte qu’il laisse une bonne image de sa  personne pour rentrer dans l’histoire du Mali. Malheureusement aussi il ne sait pas saisir les bonnes occasions qui lui sont offertes pour se distinguer des autres Présidents. Certes, il est venu pendant une époque dure mais il faut transformer les difficultés en opportunité pour se faire une place grandiose dans l’histoire du Mali comme  Soundiata Keita.

Mais bon ! Comme on le dit, il n’est jamais trop tard pour mieux faire. Trois ans suffisent pour ses propres preuves et se faire cette place dont tout grand homme rêve d’avoir dans son propre pays. Cependant, Il faut aussi éviter de faire ce que maitre Spiderman a fait en montant lui-même son scenario afin de devenir un héros mondial à la française.

B.M / Le Point

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