Sidiki Diabaté : un tournant décisif dans la lutte contre les violences basées sur le genre ?

D’abord rumeurs et ensuite soupçons, l’affaire Sidiki Diabaté et Mariam Sow, dite Mamasita, défraie la chronique depuis quelques jours avec des éléments factuels troublants et un silence de la justice qui tarde à se saisir de ce dossier.

Pour en tracer le contexte, notons qu’une célèbre page facebook d’informations sur le showbiz malien a publié en début septembre des photos énigmatiques de ce qui semblait être une jeune femme avec des traces horribles de coups et blessures. Petit à petit, il s’est révélé qu’il s’agissait de la concubine de l’artiste malien Sidiki Diabaté, fils du célébrissime Toumani Diabaté. Cette jeune femme, répondant au nom de Mamasita, aurait subi des violences conjugales de la part de Sidiki Diabaté, avec qui elle est en couple depuis près de 7 ans.

L’expectative a vite laissé la place à une confirmation. Il s’agit bien d’une affaire de mœurs qui daterait d’une année environ. La jeune dame est présentée comme une victime de l’artiste qui lui aurait fait passer les pires sévices imaginables. De la cigarette éteinte sur sa peau, des coups de poing, un passage à tabac avec une scène horribles d’un véhicule qui lui aurait roulé sur le corps et même de la séquestration.

Il n’en fallait pas plus pour réveiller une mobilisation et une grande indignation sur les réseaux sociaux. D’aucuns soutiennent que l’artiste bénéficie d’une sorte de passe-droit depuis son amitié avec les anciens dignitaires, notamment les fils du Président IBK. Ces faits sont connus de tout son entourage depuis des années mais personne n’a osé lever le petit doigt de peur de représailles.

Les internautes ont poussé la justice à se saisir du dossier. Les dernières informations font écho d’une plainte déposée par la jeune dame avec l’assistance de sa conseillère juridique.

L’artiste, qui n’a pas souhaité prendre la parole dans une vidéo, a cependant donné une interview dans laquelle il ne nie pas les faits mais se défend par une accusation de mauvaises volontés voulant nuire à sa carrière.

En tout état de cause, son geste intervient à une période sensible sur la question des droits des femme et des violences basées sur le genre. Les défenseurs de ces droits espèrent que le cas Sidiki Diabaté permettra de lever l’omerta qui existe dans le milieu du showbiz malien sur ces actes de barbaries. Ils rappellent que nul n’est au-dessus de la loi.

D’ores et déjà, certains organisateurs d’évènements culturels réflechissent à la nature de leur relation avec l’artiste. C’est ainsi que nous apprenions, dans la soirée de ce dimanche 20 septembre que Sidiki Diabaté a été retiré de la liste des nominés des Afrima Awards, une prestigieuse cérémonie de récompense des voix africaines.

La Rédaction

Source: Bamakonews

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