Personnes déplacées internes: 33 952 personnes ont regagné le pays

Dans le rapport d’activité 2016 de la DNDS (Direction nationale du développement social), il ressort que les violences intercommunautaires enregistrées dans les régions du centre et du nord ont fait de nouvelles vagues de déplacement des populations. Ainsi, entre janvier 2016 et janvier 2017, environ 22 465 personnes ont été contraintes aux déplacements du fait de conflits variés. Cependant, le retour de 33 952 PDI (personnes déplacées internes) a été enregistré durant la même période.

refugie niagerian region diffa chasse boko haram

Le document a été présenté, hier mercredi, à la maison des aînés du Mali, lors des Journées nationales d’évaluation des programmes et services rattachés du ministère de la Solidarité et de l’action humanitaire.
Selon rapport, les régions de Ménaka (10 381) ; Tombouctou (9 109) et Gao (7 760) abritent le plus grand nombre de PDI (personnes déplacées internes). Dans le rapport, on explique que ce nombre est dû aux incidents qui ont affecté ces régions et celle région de Kidal, sur la période de janvier 2016 à janvier 2017.
À Ménaka, la majorité des personnes déplacées se trouvent dans le cercle de Ménaka, à cause des incidents réguliers dans ledit cercle entrainant des mouvements de population en interne vers des localités plus sécurisées du même cercle.
À Bamako, le nombre de PDIs est passé de 4 424 individus (Rapport CMP septembre 2016) à 3 618 en janvier 2017, soit une diminution de 806 individus (18 %).
Pour les auteurs du rapport, cela pourrait s’expliquer par le retour des populations au niveau de leur lieu d’origine suite à la reprise progressive des activités économiques dans certaines localités et la rentrée scolaire.
Par ailleurs, dans le même rapport, il ressort que suites conflits communautaires et les violences variées, notamment dans les régions de Mopti, Tombouctou et Ménaka, ont conduit en janvier 2016 et janvier 2017 à de nouveaux mouvements forcés de populations (parfois sur courte durée).
Ainsi, entre 2016 et janvier 2017, environs 22 465 personnes ont été
contraintes au déplacement du fait des conflits variés. Cependant, le retour de 33 952 PDIs a été enregistré durant la même période.
Au regard de sa position statistique, la région de Tombouctou avec PDIs 54 888 a enregistré le plus grand nombre de candidats au retour suivi de Gao (29 390) et Ménaka (13 480).
Le retour des populations réfugiées continue avec la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et des accords tripartites entre le gouvernement du Mali, le UNHACR et les gouvernements des trois principaux pays d’accueillant les réfugiés maliens, à savoir : la Mauritanie, le Niger et Burkina Faso.
Ainsi, au 31 janvier 2017 ; le développement social a enregistré 56 594 rapatriés tandis que 138 811 Maliens sont encore réfugiés dans les pays limitrophes.
La majorité des rapatriés (soit plus de 88 %) provient dans les régions du nord comme Gao, Ménaka et Tombouctou.
En outre, sur la base des données sur les zones d’origine des réfugiés, l’UNHCR a identifié 15 communes prioritaires de retour situées essentiellement dans les 3 régions précitées. Enfin, l’UNHCR prévoit pour 2017, le retour de 16 000 réfugiés.
Le ministère de la Solidarité et de l’action humanitaire, à travers la DNDS, avec l’appui du HCR a identifié et rendu opérationnel 28 points d’enregistrement des rapatriés.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

Suivez-nous sur Facebook sur