Mise en place des autorités intérimaires:Le Drapeau Malien et celui de l’Azawad cohabitent désormais à Kidal Vive alors le Fédéralisme à 20 Etats

Il s’est passé le Mardi 28 février 2017 après les premières  tentatives avortées des 16 et 18 février 2017 pour  l’installation du Colonel déserteur Hassan Ag Fagaga comme Président de l’Autorité Intérimaire de la 8ème région administrative du Mali. Cette cérémonie en dit long sur le comportement et la vision de la CMA, sur la manière dont le nord du Mali devra être gérée à l’avenir.

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A côté du drapeau national, flottait le drapeau de l’Azawad. Cela n’a point été une surprise pour les maliens avertis  désormais habitués à deux  symboles de souveraineté. Ce peuple ne  veut plus partager le vivre ensemble  avec le reste du  Mali. D’ailleurs les hommes bleus  ont  démontré cela  à chaque étape de la résolution du conflit. Dans la salle d’installation des membres de l’Autorité Intérimaire de Kidal, le représentant de l’Etat Mohamed Ag Erlaf, a accepté de s’asseoir à la table ornée par le drapeau Azawadien, au bruit des slogans qu’on a entendu du genre ‘’Vive l’Azawad’’ toute chose qui ne devrait pas y être.

Au cours de la cérémonie le Ministre Mohamed Ag Erlaf a lancé un appel à l’Etat, pour la remise en Etat urgente  des services de base. S’agit-il de la réparation  de l’adduction d’eau et de la centrale  électrique par   EDM ?

Nous nous posons la question de savoir si Kidal a accepté l’installation des Autorités Intérimaires dans l’espoir de voir rétablir l’adduction d’eau et l’électricité ou alors, si c’est sous la pression de la France à travers l’arrivée de  Jean yves Le Drian, le Ministre de la Défense de François Hollande.

Non  contents de cette pression certainement, Algabass Ag Intalla et Bilal Ag Cherif ont décidé de boycotter la cérémonie d’installation des Autorités Intérimaires. Ces constats posent une fois de plus la problématique de la sincérité de tous les acteurs de la crise du nord y compris l’Algérie, que nous traitons de pays ami et ennemi à la fois, de la France un pompier pyromane et une  Communauté Internationale aux ordres de l’hexagone   et les deux premiers responsables maliens à savoir le Président IBK et le Premier Ministre Modibo Keïta, qui ont écarté volontairement, le peuple malien de la résolution de la crise en refusant de tenir les assises nationales pour doter la délégation malienne d’une position nationale pour les négociations d’Alger.

Pour les beaux yeux de la France et sous la pression des Autorités françaises, ces deux Keïta ont trahit le peuple malien. Mais un jour l’histoire viendra les juger, si jamais ils sont en vie encore, sinon ce sont leurs progénitures qui paieront les pots cassés. Toutes les opportunités leurs ont été données pour démissionner pour avoir trahit la nation malienne, mais ils sont restés de marbre.

Cette situation de ‘’Sans Etat’’ entretenue jusque tout dernièrement par la France présagerait-il d’un autre conflit dans les semaines et les mois à venir ?

Ou bien faut-il penser que c’est le fédéralisme qui sera finalement la meilleure solution pour que toutes les ethnies se reconnaissent  dans un autre  Mali, dans ses limites initiales ?

Toutes les régions anciennes et celles créées sous le mandat d’ATT au nombre  de 19, pourront être transformées en Etat. Et l’ensemble portera le nom de République Fédérale du Mali. Cette option est une éventualité sur laquelle, les  différentes couches de la population malienne doivent réfléchir. Qu’il s’agisse des Autorités Régionales, locales, les constitutionnalistes, les autorités gouvernementales, les hommes politiques, tous sont invités à  réflechir, avant la conférence d’entente nationale.

Cependant, ceux qui sont le plus invité à la réflexion, c’est bien les membres du Collectif des Régions non opérationnelles (CNPOP)  qui depuis une année battent le pavé de la mobilisation pour avoir au moins la nomination de leurs gouverneurs à l’image de Ménaka et de Taoudéni. Ces populations se sentent abandonner   par IBK et son Premier Ministre qui gouvernent actuellement le Mali. A défaut d’être entendu, il suffit que leurs populations utilisent en 2018, leurs cartes NINA dans le bon sens pour faire évoluer les choses en désavouant les décideurs actuels.  Celles-ci suffisent pour élire le candidat qui s’engagera par écrit et la main sur le coran pour nommer dans les 70 jours qui suivent sa prestation de serment en qualité de Président de la République les nouveaux Gouverneurs et construire dans les six mois qui suivent l’ensemble des Immeubles devant abriter les Gouvernorats.

Malheureusement, le malien en général n’exige aucun engagement de la part des candidats à l’élection présidentielle. La seule corporation qui a exigé un engagement, ce sont les religieux en 2013, avec le candidat IBK. Mais cet engagement n’a profité qu’aux Imams dont certains ont reçu des 4×4 flambant neuf.

Les populations de ces régions doivent se rendre compte, que la carte NINA est un balai dans leur main, pouvant balayer n’importe quel dirigeant qui les trahit. La population des nouvelles régions non opérationnelles se chiffrent à            plus de 4 millions. Ce chiffre suffit à 80% pour faire basculer une élection. Les nombreuses rencontres du CNOP devraient être des séances de sensibilisations sur la force de la carte NINA et l’élaboration de stratégies pour obtenir ce que les neuf régions exigent.

A bon entendeur salut.

Ivette GUINDO

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