Mali : 24 civils maliens et burkinabè tués par l’explosion d’une mine

Vingt-quatre personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées jeudi après l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule près de la ville de Boni, au Mali. Un précédent bilan faisait état de 13 morts. « Ils sont finalement 24, dont quatre bébés avec leurs mères », a déclaré à l’AFP Abdoulaye Cheick, habitant de Boni et parent d’un des tués.

« Il n’y a pas de survivant », a-t-il dit. Plus tôt dans la journée, des élus locaux et une source sécuritaire avaient fait mention d’un bilan provisoire d’au moins treize morts. « Ce sont les terroristes qui utilisent ces mines pour semer la terreur », avait affirmé une source des forces de sécurité maliennes, faisant également état de « personnes mortes sur le coup » et d’un blessé « dans un état critique ». Sept commerçants burkinabè et des Maliens Les passagers, qui venaient du Burkina Faso, se rendaient à une foire hebdomadaire qui se tient le jeudi à Boni, dans le centre du Mali. Selon un autre élu local, témoignant sous couvert d’anonymat, le « véhicule de forains » comptait à son bord « sept commerçants burkinabè et des Maliens ». Il aurait quitté tôt le Burkina Faso pour se rendre au marché, et aurait explosé « à 9 km de la ville de Boni », a précisé cette source. « Des policiers et militaires maliens, ainsi qu’une ambulance » se sont ensuite dirigés vers les lieux, selon un enseignant local. Un précédent en novembre dernier Le 6 novembre dernier, déjà, cinq civils, dont une adolescente, avaient été tuéslorsque l’autocar qui les amenait vers une foire hebdomadaire avait roulé sur une mine près d’Ansongo (nord-est). Cette attaque n’avait pas été revendiquée. Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Si ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013, des zones échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

JA

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