Lutte contre le terrorisme au Sahel: le collège Sahélien de sécurité démarre ses activités

Le Centre de formation des collectivités territoriales (CFCT) à Koulouba a abrité du 22 au 26 mai 2017 dernier un séminaire de formation sur le thème : « Dialogue et rapports entre citoyens, forces de sécurité, autorités judiciaires sur les enjeux sécuritaires au Sahel ». Premier du genre, ce Séminaire marque le démarrage effectif des activités du Collège sahélien de Sécurité (CSS) qui aura désormais son siège à Bamako.

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Organisé dans le cadre du projet d’appui au G5 Sahel avec l’appui de l’Union européenne, ce premier séminaire pour l’année 2017 qui s’est tenu du 22 au 26 mai a vu les participants venus des cinq pays du G5S (Burkina Faso Mali, de la Mauritanie du Niger, et du Tchad).
Pendant cinq jours, les 23 participants venus des pays membres du G5-Sahel se sont penchés sur la problématique de la mise en place d’un «Cercle vertueux» des relations sociales entre la société civile, les services de sécurité et la justice afin de combattre efficacement le terrorisme actuel au Sahel. Ces auditeurs sont issus de la Société civile, des services de Sécurité et de la Justice.
Ainsi, le séminaire était articulé autour de trois thématiques à savoir : le Dialogue (une approche sociale), le Partage d’information (une approche opérationnelle), la Sécurité (une approche vitale).
Le premier thème s’est accentué sur le dialogue, l’établissement d’une paix sociale qui présuppose l’existence d’un dialogue de qualité entre les citoyens, leurs services de sécurité et leur justice.
Le second thème a abordé la question relative au partage d’informations. Sur ce point, il a été démontré que l’efficacité de l’action contre le terrorisme requiert la connaissance des informations recueillies par les divers services. Cette diversité des sources doit devenir un atout et non pas constituer un handicap. À cela s’ajoute trois autres conditions à savoir : un partage permanent des informations, entre les divers services de sécurité pour une meilleure approche opérationnelle, qui doit bénéficier aux services, mais aussi aux autorités judiciaires en charge des dossiers ouverts en particulier aux procureurs et aux juges d’instruction.
Quant à la 4e et dernière thématique, elle a traité de la question de la sécurité qui concerne non seulement les personnes, mais aussi leurs activités à travers les biens et services.
Ces thèmes ont été subdivisés en plusieurs sous-thèmes et animés par des experts et des spécialistes parmi lesquels des magistrats, des avocats, des responsables de la sécurité, des élus, des membres de la société civile entre autres. Ont également été associés aux travaux, des observateurs représentant les services partenaires notamment l’École de Maintien de la Paix, Alioune Blondin Beye de Bamako, EUCAP-Sahel/Mali, l’EUTM…
Le présent Séminaire était également placé sous la présidence de Abdoulaye DIOP, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Président de la Conférence des ministres du G5-Sahel.
Les travaux ont été sanctionnés par un Rapport final compilant l’état des lieux des relations entre les citoyens, les forces de sécurité et les autorités judiciaires, les propositions et les recommandations pour assoir un « Dialogue » entre ces trois entités afin d’assurer la sécurité dans les pays membres du G5-Sahel. Parmi celles-ci, on peut retenir notamment la nécessité de réformer les secteurs judiciaire et sécuritaire des États, de mutualiser les moyens et les efforts, de partager les informations et les renseignements, d’instaurer des cadres de dialogue et de concertation, de mener des actions communes et concertées entre les pays…
À l’issue des travaux, les résultats du séminaire ont été jugés largement satisfaisants du moins à la hauteur des attentes par tous. Des attestations de participation ont été remises aux participants.
La cérémonie de clôture s’est déroulée en présence du Point focal du G5-Sahel au Mali, M. Chérif Hamidou BA, du Directeur général de la Police nationale, du représentant de l’Envoyé spécial de l’Union européenne au Sahel, Maurice Aboki et de la Directrice générale du Centre de Formation des Collectivités territoriales.
Rappelons que cet organe aujourd’hui rattaché au G5-Sahel, regroupait à l’origine trois pays à savoir le Mali, la Mauritanie et le Niger. Mais à la faveur de la création du G5-Sahel en 2014, les activités du CSS ont été étendues au Burkina Faso et au Tchad grâce au projet d’Appui au G5-Sahel pour la Sécurité au Sahel. Doté d’un règlement, le CSS dispose d’un Conseil d’Administration composé de 11 membres, d’un coordinateur des activités, d’un responsable des études et d’un responsable administratif et financier. Le CSS compte à son actif huit formations et envisage de réaliser douze activités par an.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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