Ibrahim Ikassa Maiga vice-président de Gao Lama Borey : « Nous n’accepterons plus cette justice de l’Etat»

Lors de la conférence de presse organisée par l’Association Gao Lama Borey, brahim Ikassa Maiga vice-président du bureau de l’Association Gao Lama Borey s’est prêté à nos questions I. Voici sa réaction.

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Quelle est l’objectif de cette conférence  ?

L’objectif de conférence de presse c’était simplement de célébrer la mémoire de trois jeunes fauchés à la fleur de l’âge à Gao, le mardi 12 juillet 2016. Parce que simplement, ils ont voulu avec leurs camarades et les autres populations de Gao manifester pour exprimer un droit constitutionnel et d’opinion. Donc justement de dire qu’ils étaient contre l’installation programmée des autorités intérimaires et le refus de l’Etat de leur reconnaître en temps que combattant à cantonner parce que simplement à l’occasion de l’opération Serval en 2013 ils avaient rendu des armes collectées depuis 2012, des armes qu’ils ont rendues étaient composées de grenades et autres notamment des caisses d’armes. Mais en temps que citoyens maliens, ils ont rendu ces armes. Ils ont dit cette fois-ci, nous n’accepterons pas certains faits qui ont pris corps dans notre pays depuis 1992. puisque, à chaque rébellion, l’Etat a toujours enrôlé les mêmes gens, les mêmes minorités qui prennent des armes, qui deviennent ensuite des gendarmes, des militaires ou même des policiers et autres fonctionnaires mais qui n’hésitent pas une seconde à reprendre les armes contre l’Etat. Donc, ils ont juste émis le voeux d’être intégrés pour protéger notre terroir.

 

En temps que vice-président, jusqu’où l’association Gao Lama Borey veut ou peut-elle aller ?

C’est d’abord la conscientisation et le refus d’accepter cette injustice, ça il faut que ça soit clair, nous n’accepterons pas cette injustice. Donc nous allons conscientiser tous les ressortissants de la communauté du Nord mais aussi tous les Maliens s’il le faut, sur ce que se passe, ce n’est pas normal, il faut que tous les Maliens se lèvent comme un seul homme notamment contre la mise en œuvre de l’ injuste accord pour la paix. Mais cette paix elle restera chimérique, nous l’attendrons longtemps parce que aucune paix ne peut s’obtenir dans l’injustice. Et c’est ce que nous avons dit et voilà qu’aujourd’hui nous sommes en face d’une révision constitutionnelle exigée par le même accord.

 

Parlant du 12 juillet, selon vous la justice n’a pas fait son travail, alors qu’allez- vous faire ?

Nous exigeons la justice et une plainte a été introduite contre justement le gouverneur à l’époque qui avait prémédité cette situation parce qu’il y avait une intention de faire des morts et ça été fait. Donc nous exigeons justice. Que l’enquête qui aurait dû être ouverte aux dires du ministre soit une réalité et que justement le juge pénale statue sur la question et les voies de recours nécessaires seront exercées tant qu’il restera un souffle de vie en nous autres.

Un message à l’endroit de l’Etat ?

A l’endroit de l’Etat c’est de savoir raison garder, la République c’est quelque chose qui doit être protégée et par là, la Constitution est le fondement de la république. Nous devrons être légalistes et c’est la voie qui protège tout le monde. Alors si on ne respecte plus la loi c’est la porte ouverte à l’injustice pour tous y comprise la division du Mali et ça ce n’est pas souhaitable de mon point de vue.

A.Kodio

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