Forum citoyen à Gao : LE COMITÉ D’EXPERTS RECUEILLE LES AVIS

Le gouvernement prône les concertations à la base en vue d’obtenir un large consensus sur le processus de révision constitutionnelle, en cours dans notre pays. C’est dans cette vision que le président du Comité d’experts pour la réforme constitutionnelle, l’ancien ministre, Makan Moussa Sissoko, et son collègue Seyni Touré ont supervisé, le 12 mars à Gao, les travaux du forum citoyen d’écoute et d’échanges sur la réforme constitutionnelle dans la salle de conférence du gouvernorat de Gao.

Les travaux étaient présidés par le conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouverneur, Alousseyni Mahamane, en présence du 2è adjoint au maire de la Commune urbaine de Gao, Yacouba Maïga, et du président de l’Autorité intérimaire de Gao, Djibrilla Boubèye Samaké.
Les participants ont mentionné l’importance de procéder à une révision de la Constitution du 25 février 1992, en vue de corriger les lacunes et les insuffisances constatées. Le processus vise à créer des conditions favorables à la paix, à la cohésion sociale, au renforcement de la démocratie et au développement. «Nous sommes venus vous écouter et recueillir vos observations et suggestions», dira Makan Moussa Sissoko. Ensuite, il a fait une présentation de la Constitution du 25 février 1992 et a souligné qu’elle est l’acte fondateur de l’Etat. Son collègue Seyni Touré a présenté les propositions issues des trois tentatives de révision de la Constitution du 25 février 1992. En conclusion, M. Touré dira que ces trois tentatives ont toutes buté sur l’étape ultime de la caution du peuple. Toutefois, des points de convergence peuvent être établis entre elles autour, notamment, de la nécessité de revoir les délais d’organisation des élections présidentielles et législatives, à terme ou de façon anticipée, ainsi que les modalités y afférentes, l’obligation de déclaration écrite des biens du président de la République, la limitation du nombre et de la durée du mandat présidentiel, la création de la Cour des comptes et le retrait de la Haute cour de justice de la liste des institutions de la République. Il a noté à l’actif de la troisième tentative l’effort de définition de la haute trahison et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale qui induit des réformes politiques et institutionnelles susceptibles d’impacter la Constitution.
Le conseiller du gouverneur, Alousseyni Mahamane, précisera que dans le cadre du respect de ses engagements vis-à-vis de la communauté nationale et internationale et, conformément, à ses prérogatives constitutionnelles, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a instruit d’engager le processus de révision constitutionnelle et les réformes institutionnelles nécessaires dans une démarche consensuelle et inclusive afin de lui soumettre un avant-projet de loi.

Abdourhamane TOURÉ
AMAP-Gao

 

Source: Essor

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