Florence Parly réaffirme au sujet de la position de la France au Sahel : “LA FRANCE SOUHAITE POUVOIR POURSUIVRE LA LUTTE MAIS NOUS AVONS BESOIN DE CLARIFICATIONS”

Le  sommet international à Pau qui se tiendra aujourd’hui à Pau en France, entre les présidents du G5 Sahel et leur Homologue de la France, les manifestations contre la présence française ne faiblissent surtout pas au Mali. Au lendemain de la manifestation contre la présence française au Mali, le 10 janvier 2020 dernier la ministre française des Armées, Florence Parly a réagi pour réaffirmer la position de la France.

“Il s’est développée au cours des dernières semaines une sorte de narrative qui peut laisser penser que la présence de la France [au Sahel] n’est plus autant souhaitée que par le passé, et c’est cela qu’il nous faut clarifier”, a affirmé sur la Radio France Inter samedi 11 janvier, la ministre française des Armées, Florence Parly. Elle  a ainsi appelé à une “clarification” de la part des gouvernements des pays du Sahel comme l’avait demandé le Président Emmanuel Macron à Londres. “La France souhaite pouvoir poursuivre la lutte contre le terrorisme au Sahel mais à la condition bien sûr que cela soit souhaité et demandé par les pays concernés”, a précisé Florence Parly. L’opération Serval, rebaptisée Barkhane a débuté en 2014 et aujourd’hui 4 500 militaires français sont déployés contre le djihadisme dans ces pays. “Ce sont des pays souverains : lorsque nous sommes intervenus en 2013, c’était à la demande du Mali. Si nous sommes présents aujourd’hui, c’est à la demande des gouvernements. Si la mission de l’ONU, la Minusùma, est présente, c’est évidemment à la demande des gouvernements”, a expliqué Florence Parly. Malheureusement, des manifestations et même certains hommes politique portent les mêmes aspirations contre la France. Des actes visiblement qui agacent les autorités françaises. “Je n’ai absolument pas l’intention de porter au pilori tel ou tel, mais force est de constater que dans l’environnement politique, dans le milieu politique de ces pays, il y a des voix qui s’expriment et parfois ces voix ne sont pas contredites par les dirigeants”, ajoute Florence Parly. Elle a regretté sur France Inter qu’il existe “un certain nombre de déclarations qui sont sans ambiguïté sur le fait que la France pourrait se satisfaire d’une situation sécuritaire qui ne progresse pas”. Sans donner d’exemples concrets, la ministre a dénoncé les déclarations de nature à faire croire que rien n’a bougé depuis lors. “C’est tout à fait mensonger et en tant que ministre des Armées je ne peux évidemment pas accepter que de tels propos puissent être tenus dans la mesure où 41 de nos soldats ont donné leur vie”, a-t-elle dénoncé. Face à la situation insécuritaire au Sahel, il est difficile et inimaginable de penser à un retrait des forces françaises. Mais en attendant, les yeux sont rivés sur ce qu’accouchera le sommet de Pau.                                                                                                                             KADOASSO I.

NOUVEL HORIZON

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