COUVRE-FEU A GAO

Une  solution à la crise d’amalgame ?

 

A la suite  des différends survenus la semaine passée entre  certains groupes ethniques  de la région de Gao, la population songhaï (noire) et arabe, un couvre-feu a été instauré dans la ville de Gao, du vendredi 2 au jeudi 8 mars, de 20 heures à 6 heures  du matin par le gouverneur.

Ce décret du gouverneur de la région de Gao, le colonel-major Sidiki Samaké a été entièrement respecté pour le moment. Mais la question reste à savoir la suite.

Selon plusieurs sources sur place, le couvre-feu a été « globalement respecté » pendant l’application. Il était très rare de voir les véhicules circuler pendant la nuit,  moins de gens dans les rues.

Alors le décret, du  gouverneur a « formellement interdit à tout individu n’appartenant pas aux forces de défense et de sécurité  étatiques maliennes, au Mécanisme Opérationnel de coordination (MOC) composé notamment des groupes armés signataires de l’accord de paix ou aux forces internationales, de circuler dans la ville de Gao en possession de tout type d’armes à feu ».

Tous ces problèmes  sont survenus quand les deux jeunes commerçants arabes de Gao avaient disparu alors qu’ils circulaient à moto. Le corps de l’un d’entre eux a été retrouvé quelques jours plus tard dans le fleuve Niger, à quelques kilomètres de la ville. Dans la communauté arabe, certains soupçonnent des membres de l’ethnie songhaï et des jeunes ont pris position sur une place et tiré en l’air pendant la semaine, transformant Gao en « ville morte » jeudi dernier, selon plusieurs témoins. Personne d’entre les auteurs de cette violence ne peut confirmer la véracité de ce soupçon.
Cette situation n’est pas une tradition de notre pays. Nous avons toujours vécu ensemble au Mali sans problème. Malgré la situation de la crise et d’insécurité, la population de Gao ne devrait pas tomber dans cette situation d’amalgame et confuse.

En tout cas, le gouvernement et l’ensemble des partenaires internationaux doivent s’impliquer davantage  pour que la sécurisation de la ville soit assurée par les forces armées maliennes et aucun autre groupe ou individu  ne doit se promener avec des armes.

Hamadi Dicko

SOURCE LE DENONCIATEUR

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