5ème congrès ordinaire du P.I.D.S: Le parti estime que le mandat de la MINUSMA est inadapté

La situation de crise politico-institutionnelle qui secoue le Mali depuis quelques années, la vie du Parti de l’Indépendance de la Démocratie et de la Solidarité (P.I.D.S), en passant par les problèmes des milices au centre de notre pays, ainsi que la crise sociopolitique que traverse notre pays, tels étaient, entre autres, les sujets au cœur des travaux du 5ème congrès ordinaire du P.I.D.S tenu, les 1 et 2 février dernier, au Mémorial Modibo Keïta.

A l’ouverture des travaux on notait la présence des notabilités, des délégués du parti venus de toutes les régions du Mali et des 6 communes du district de Bamako, des partis amis du P.I.D.S.

Cependant, il faut noter que la première journée du présent congrès du P.ID.S a surtout permis de présenter, entre autres, les activités du parti, le rapport de structuration, le rapport d’élection, le rapport financier et la démission du bureau politique.

Le président sortant Daba Diawara, a rappelé que la situation sécuritaire de notre pays continue à se dégrader dangereusement malgré la montée en puissance des Forces Armées Maliennes selon le gouvernement. Et malgré la présence de la Force Barkhane et de la MINUSMA notre pays peine visiblement à se stabiliser. Les camps militaires situés au centre du pays continuent de faire l’objet d’attaques récurrentes avec son lot de victimes civiles et militaires. A ses dires  » le mandat de la MINUSMA est inadapté car il ne permet pas aux forces internationales de soutenir le Mali dans sa tentative de préserver son intégrité. Au lieu de quoi nous assistons à une stratégie de maintien de la paix. C’est là que la complicité des rédacteurs des résolutions de l’ONU contre l’Etat du Mali peut être établie « , a-t-il précisé.

En ce qui concerne la mise en œuvre de l’accord pour la paix, le PIDS estime que cet accord n’a pas apporté de solution à la crise que connait notre pays.

Pour la mise en œuvre des recommandations du Dialogue National Inclusif, le parti demande la tenue des élections législatives pour légitimer l’Assemblée Nationale et demande au gouvernement de créer les conditions pour régulariser la situation des autorités locales et sortir de la situation de fait. Il soutient également la nouvelle dynamique de lutte contre la corruption, la délinquance financière et l’impunité dans notre pays. Enfin le P.I.D.S encourage nos autorités à s’engager résolument dans la voie du dialogue social avec les partenaires sociaux afin que le front social soit apaisé.

A l’issue de ces assises, Nouhoum Sidibé a été élu à la tête d’un bureau de 63 membres pour un mandat de cinq ans. En ce qui concerne le bureau des jeunes, Moise Coulibaly a été désigné et Mme Baby Fatoumata Touré a été élue à la tête du bureau des femmes. Le parti a aussi enregistré l’adhésion de beaucoup de militants.

Yaya KANITAO

Source : l’Indépendant

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