Révélation tonitruante de l’Honorable Gassama dans l’émission ‘’Grands Dossiers’’ : « IBK a reconnu ouvertement, devant Soumaïla, avoir triché la présidentielle »

Presque deux ans après l’élection présidentielle mouvementée suite à la victoire d’IBK, le clan Soumaïla Cissé semble ne toujours pas ranger les armes.

Après la rue pour réclamer sa victoire « volée », puis l’abandon de la lutte suite aux décisions de la Cour constitutionnelle de Manassa et la Cour suprême de Tapily, un membre influent du parti du Chef de file de l’opposition, l’honorable Mamadou Hawa Gassama, vient de faire une révélation fracassante. À ses dires, IBK a ouvertement reconnu devant Soumaïla, lors d’un tête-à-tête, qu’il n’a pas gagné la présidentielle.

Mercredi 5 février 2020. L’honorable Mamadou Hawa Gassama se retrouve dans le studio de la radio Renouveau de manière improviste au moment où l’émission « Grands Dossiers » était animée par des membres du CDR en l’absence de Ras Bath.

Quand la parole lui a été servie, il introduit son intervention par la suivante : « Je suis venu en catimini, car j’écoutais avec un grand intérêt vos analyses sur les alliances à l’occasion des échéances prochaines, c’est-à-dire la députation à venir. Vous avez dit la vérité, car la réalité sur le terrain est une honte. Nous les députés, nous ne nous battons pas pour l’intérêt du peuple. Des choses se passent dans mon parti et d’autres aussi que j’estime mauvaises. Prends le cas de Koulikoro où le président sortant de l’Assemblée nationale est en lice avec notre camarade de l’URD, maire de la ville de Koulikoro. Isaac sentant sa mort politique proche s’est agrippé à notre candidat pour sauver sa peau. Ça me fait 24 ans à l’assemblée. Le Mali n’a jamais connu un président aussi mauvais que ce monsieur. Isaac peut être sauvé grâce à Ely Diarra, mais devenir encore président de l’Assemblée sera une mort programmée de l’hémicycle. »

Gassama explique par la suite les raisons qui provoquent les alliances dites contre-nature par le peuple.

« Les élections législatives et communales, leur réalité se trouve sur le terrain. Ce sont les candidats et parfois les sections qui décident. Les Bureaux politiques nationaux arrivent à s’imposer difficilement. La stratégie de tout le monde (partis politiques), c’est d’avoir au moins un candidat en alliance avec d’autres forces par cercle. Donc mathématiquement, si les alliances sont fructueuses à 100%, le parti se retrouvera avec le nombre de députés conformément au nombre de cercles. Tous les partis le font sans exception. »

Gassama va plus loin tout en donnant des éclaircissements quant aux raisons de leur refus de prendre part au Dialogue. Il profite aussi pour faire une révélation fracassante qui selon lui est sortie d’un entretien entre les deux finalistes de la présidentielle passée.

« Nous, URD, n’avons pas refusé de participer au Dialogue. Je vous explique comment les choses se sont déroulées. Quand IBK a triché la présidentielle, ses plus proches l’avaient conseillé d’aller vers Soumaïla pour calmer le jeu, car les militants de ce dernier avaient pris la rue pour dénoncer le vol planifié. Après de nombreuses tractations, IBK a appelé Soumaïla et son jeune frère a répondu favorablement à la demande. Quand les deux se sont vus, Soumaïla a clairement dit à IBK qu’il n’a pas gagné l’élection présidentielle, qu’il l’a triché ! Et qu’il a été soutenu par les Cours constitutionnelle et suprême. IBK a reconnu ouvertement les propos avancés par Soumaïla. C’est ainsi qu’IBK a demandé à Soumaïla de lui faire des propositions de sortie de crise. D’où notre conclave à Selingué qui a proposé un document rationnel traitant tous les maux du pays. C’est de là qu’est partie l’idée du Dialogue. À l’époque, tout le monde a apprécié l’initiative, car c’était un palliatif pour sauver le Mali. Mais à la phase de matérialisation de ce dialogue, nos observations les plus pertinentes n’ont pas été prises en compte. Comment voulez-vous qu’on participe à un folklore ? Voilà les raisons de notre refus après avoir pris part à l’atelier de validation des termes de référence lors duquel nos propositions ont été reléguées au second plan. Alors nous n’allons jamais accepter de prendre part à un acte de saupoudrage. »

Kèlètigui Danioko

Source: Journal le Pays- Mali

 

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