ONU : Regard sur les gloires et les déboires d’un organisme d’unité planétaire

Le mardi 24 octobre 2017, l’Organisation des Nations unies (ONU) a fêté ses 72 ans d’existence. Votre journal a saisi cette occasion pour faire la genèse, parcourir les réalisations et les récriminations de cette institution.

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 Née des cendres de la Société des nations (SDN) qui n’a pu empêcher la Seconde Guerre mondiale, l’Organisation des Nations unies (ONU) est une idée du président américain Franklin D. Roosevelt. Cette organisation des Etats pour garantir la paix et la sécurité dans le monde, verra officiellement le jour le 24 octobre 1945.

Toutefois, la charte qui l’a consacrée a été signée le 26 juin 1945 par 51 pays dont quatre pays africains : l’Afrique du Sud, l’Egypte, l’Ethiopie et le Libéria. C’était à la fin de la Conférence de San Francisco. A ce jour, l’ONU compte 193 pays. La dernière nation à intégrer l’Organisation est le Soudan du Sud, en 2011. L’ONU comptera cette année-là 99 pays membres.

A travers ses divers organismes et programmes dont : le Conseil de sécurité, l’OMS, le Pnud, l’Unicef, l’Unesco, l’OIT, le FMI, la FAO, le Pam, l’OMC…,  l’ONU a mené plusieurs actions dans le monde, principalement dans les pays en voie de développement. Que ce soit dans le domaine de la paix et de la sécurité, du développement économique et social, des droits de l’Homme, de l’environnement, du droit international, des affaires humanitaires ou de la santé, on retiendra que l’Organisation a mené des actions concluantes.

Elle a participé à des tentatives de règlement de plusieurs conflits dans le monde à travers ses casques bleus. Dans ce cadre, on peut noter ses interventions dans des pays comme la Sierra Léone, le Libéria, le Soudan, le Népal, etc. Il y a également des aides au déminage sur des territoires comme l’Afghanistan, la Colombie, la RDC etc. ; l’adoption de plusieurs conventions et chartes, dont la Déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948, l’adoption en 2006 de la toute première stratégie mondiale de lutte antiterroriste. Il y a aussi l’adoption des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en 2000, et qui seront remplacés par les Objectifs de développement durable (ODD) en 2015. Il ne s’agit là que de quelques actions de l’institution.

Malgré ces réalisations admirables de par le monde, l’institution est sujette à  critiques. De façon générale, celles-ci proviennent de deux groupes de pays : les pays en développement et les pays alliés de la Deuxième Guerre mondiale auxquels s’ajoutent, entre autres, l’Inde et le Brésil.

La plupart de ces critiques portent sur le Conseil de sécurité. Les pays membres de l’ONU considèrent que la composition de ce Conseil ne reflète plus la société internationale contemporaine. Déjà à partir des années 1960, les pays en développement devenus membres majoritaires de l’Organisation, se sont dits insuffisamment représentés au sein du Conseil.

Aujourd’hui, malgré leurs huit sièges comme membres non permanents, ils exigent l’élargissement des postes de membres permanents. De même, l’Allemagne, le Japon, l’Inde, et le Brésil estiment que leur démographie et leur poids économique actuels leur donnent également le mérite du droit de véto.

Au-delà de toutes ces prétentions, le Conseil de sécurité de l’ONU est jugé inefficace. Surtout suite à son mutisme sur une série de conflits meurtriers, comme celui de la RDC. Les critiques ont prétendu que l’action des membres du Conseil est guidée par leurs intérêts économiques. Le manque de moyens de l’Organisation qui ne dispose pas d’armée propre est aussi un problème.

Certains Etats lui reprochent aussi de faire la volonté des Etats-Unis, premier pays contributeur au budget onusien, en priorité. C’est cette mainmise des Etats-Unis sur l’Organisation que de nombreux Etats aujourd’hui veulent annihiler.

L’actuel secrétaire général de l’ONU est le Portugais Antonio Guterres.

Assi de Diapé

 

Source: Le Point

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