Les États-Unis proposent au Cameroun d’appliquer des technologies anticorruptions du programme Yali, créé par Barack Obama

(Agence Ecofin) – Sur son compte officiel Twitter, l’ambassade des États-Unis au Cameroun propose actuellement trois exemples de technologies anticorruptions du programme « Young African Leaders Initiative » (Yali), susceptibles de rendre des services gouvernementaux transparents et équitables.

La première technologie est baptisée « e-Court ». C’est une sorte de tribunal en ligne. Le système attribue les affaires à des branches spécifiques de la Justice immédiatement après leur dépôt et permet au public de suivre les progrès desdites affaires tout au long du processus judiciaire.

« Le fait que le système attribue les affaires permet d’éviter toute influence sur les juges qui entendent les affaires (…). Les citoyens peuvent suivre les progrès de chaque dossier à partir d’une interface centrale en ligne », apprend-on du programme Yali. Les Philippines ont lancé un système « e-Court » en 2013.

La seconde technologie est appelée « e-Procurement » ou « passation de marchés publics en ligne ». Yali estime que la passation de marchés publics aux soumissionnaires est depuis longtemps une source de corruption dans les pays du monde. Ce système permet une équité entre les soumissionnaires. Les offres sont visibles par le public tout au long du processus de sélection. Depuis août 2016, indique Yali, toutes les passations de marché en Ukraine sont en ligne.

Enfin, la dernière technologie proposée est le « e-Policing » : la digitalisation de la police. Dans ce cas précis, Yali indique que dans une ville d’Europe de l’Est, les citoyens ont salué l’introduction de caméras de police aux feux de circulation. Ces citoyens paient désormais leur contravention par la poste, à travers laquelle ils reçoivent des preuves photographiques de l’infraction. Ce qui est de loin préférable que d’être arrêté et tenu de « régler » l’amende en personne auprès d’un officier corrompu.

L’ancien président Obama a lancé Yali en 2010 pour soutenir les jeunes dirigeants africains qui stimulent la croissance et la prospérité. Le but est de renforcer la démocratie, la gouvernance, la paix et la sécurité en Afrique subsaharienne.

SA

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