« La police tue » : 5 dérapages de Jean Luc Mélenchon

Après la mort d’une femme à bord d’une voiture après un contrôle de police dimanche 5 juin, Jean-Luc Mélenchon a affirmé que « la police tue ». Les différentes classes politiques ont critiqué les propos du leader de la France Insoumise. Voici 5 fois où Jean-Luc Mélenchon a dérapé.

« La République c’est moi », 16 octobre 2018

Alors que des perquisitions sont en cours chez des cadres de la France Insoumise ainsi qu’au siège du mouvement, Jean Luc Mélenchon intervient de manière très virulente. Filmé par Quotidien, il hurle devant ses locaux et demande à ses collègues de l’aider à enfoncer la porte. Face au policier chargé de ne laisser entrer personne pendant la perquisition, il lâche : « Vous n’avez pas à m’empêcher d’entrer dans mon local. Nous ne sommes pas des voyous ou des bandits. Je suis parlementaire (…) La République, c’est moi !». Après avoir filmé la perquisition de son domicile quelques jours plus tôt, même dans ses propres rangs, certains sont indignés.

« Qu’esseu-que ça veut direu », 17 octobre 2018

Vous ne rêvez pas, au lendemain de la perquisition du siège de la France Insoumise, Jean Luc Mélenchon se retrouve à l’Assemblée nationale face à des journalistes. L’une d’entre elles, accent du sud, lui pose une question. Député d’une circonscription marseillaise, il commence par se moquer de son accent avant d’ajouter : « Quelqu’un a-t-il une question formulée en français et à peu près compréhensible ? Parce que moi, votre niveau me dépasse. Je ne vous comprends pas ». Choquant pour les habitants de la ville du sud, le président de la région Provence Alpes-Côte d’Azur lui avait alors répondu : « Ce que ça veut dire Jean-Luc Mélenchon ? Et bien ça veut dire que si l’accent chantant du sud et de la Méditerranée vous semble méprisable, vous n’avez rien à faire à Marseille ». Le ton est donné.

Propos complotistes, 6 juin 2021

Les propos parlent d’eux même : « Vous verrez que dans la dernière semaine de campagne pour la présidentielle, nous auront un grave incident. Ça a été un meurtre, ça a été Mohammed Merah en 2012, l’attentat sur les Champs-Élysées, vous vous rappelez tout ça (…) tout ça c’est écrit d’avance ». L’opinion publique est indignée. Latifa Ibn Ziaten, mère de l’une des victimes de Mohammed Merah, dénonce des « propos inadmissibles qui ne devraient même pas être tenus ». Le patron de la France Insoumise se défend. Il dénonce une manipulation puis réitère son soutien aux familles des victimes. Il contrattaque en parlant de l’ultraviolence de l’extrême droite, notamment dans une vidéo qui appelle au meurtre de militants France Insoumise.

« Hollande a déclenché la guerre au Mali », 6 mars 2022

Pendant un meeting à Lyon, Jean Luc Mélenchon affirme : « Si vous ne décidez pas, rappelez-vous que vous ne déciderez plus. Car celui qui est au pouvoir, comme celui qui l’avait précédé, ont déclenché la guerre au Mali ». Pour ceux qui n’avaient pas tout à fait saisi, il a précisé ses proposes dans un tweet : « Hollande a déclenché la guerre au Mali, et Macron l’a continuée. » Plusieurs personnalités politiques, comme Anne Hidalgo, ont réagi aux propos du leader de la France Insoumise. La maire de Paris l’accusé de réécrire l’histoire.

« La police tue », dernier en date

A 5 jours du premier tour des législatives, Jean-Luc Mélenchon a fait parlé de lui. Dans un tweet publié le 6 juin, il affirme : « La police tue et le groupe factieux Alliance justifie les tirs et la mort pour « refus d’obtempérer ». La honte c’est quand ? ». Ce tweet fait suite à la mort d’une jeune femme après un contrôle de police dans le nord de Paris. Indigné, le ministre de l’Intérieur a réagis et le groupe Alliance a annoncé déposer une plainte. Même au sein de NUPES, ce tweet fait débat. Dieynaba Diop, porte-parole du PS, a indiqué trouver « trop fort » le vocabulaire employé par Mélenchon. En tout cas, celui qui veut se faire « élire » premier ministre a calculé son coup : il a affirmé assumer ses propos.

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