Incendie de Notre-Dame de Paris. TÉMOIGNAGES : « C’est difficile de réaliser que ça s’est produit »

Un violent incendie, à l’origine encore inconnue a détruit la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le feu s’est déclaré à 18 h 50 lundi 15 avril et a été maîtrisé dans la nuit mais n’est pas totalement éteint ce mardi tôt dans la matinée. Sur place, Parisiens et touristes sont venus voir.

 

L’incendie est « maîtrisé mais pas totalement éteint », a déclaré Laurent Nunez. Huit lances d’eau sont toujours en activité. Ce mardi 16 avril, tôt dans la matinée, plusieurs Parisiens et des touristes sont venus voir Notre-Dame de Paris après l’incendie, qui a en partie dévasté la cathédrale Notre-Dame de Paris, dans la nuit de lundi 15 avril. Ils sont encore sous le choc.

Elle est arrivée tard lundi soir à Paris. Mais Monica a pris le premier métro ce mardi 16 avril matin pour venir voir elle-même les dégâts de l’incendie. Cette Hongroise souvent présente à Paris n’en revient pas. « C’est triste, j’étais très attachée à cette cathédrale, le premier monument que j’ai visitée lors de ma première visite à Paris il y a vingt-quatre ans ».

Derrière elle, quai Montebello, sur la rive gauche, Carline tente de cacher des larmes qu’elle n’arrive pas à retenir. Le jour se lève sur l’édifice qui a perdu ses toitures et sa flèche. « On devait venir pour la messe de Pâques avec mon mari, sanglote la quinquagénaire habitant Vitry-sur-Seine. Je me suis levée plus tôt, j’avais besoin de venir avant d’aller travailler. C’est horrible, de voir ça. Mille ans d’histoire qui partent en fumée. Hier soir, on se disait qu’on ne viendrait peut-être plus jamais aux célébrations ici ».

 

Philippe Mirkovic@phmirkovic

Carline, 50 ans, en larmes ce matin en découvrant les dégâts de l’incendie à Notre-Dame. Elle est venue plus tôt de Vitry-sur-Seine, pour voir la cathédrale avant d’aller travailler. « C’est triste, dit celle qui avait prévu d’y venir avec son mari pour la messe de Pâques.

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« C’est moche, vraiment »

Comme beaucoup ce matin, elle est encore sous le choc. Et s’inquiète des dégâts à l’intérieur de l’édifice : « Les charpentes, la toiture de plomb et la flèche sont tombées sur la voûte. Si elle a résisté, elle doit être fragilisée, les travaux vont prendre beaucoup de temps », poursuit-elle en observant les joggeurs et cyclistes qui s’arrêtent tour à tour prendre des photos.

Philippe Mirkovic@phmirkovic

Quai Montebello, rive gauche, les joggeurs s’arrêtent près de Notre-Dame pour prendre des photos de la cathédrale sans sa flèche ni son toit

« C’est moche, vraiment », souffle Franck, qui a modifié le trajet de sa course matinale pour « voir ça ». Il observe l’intervention des pompiers qui continuent d’arroser l’édifice sur de hautes nacelles. Penché entre les boîtes des bouquinistes alignées sur le quai, Thomas prend un dernier cliché pour l’envoyer à sa fille, étudiante en Angleterre. « C’est terrible. Elle m’a appelé hier soir quand elle a entendu la nouvelle. Elle n’y croyait pas. »

C’est « difficile de réaliser que ça s’est produit », confirme Claire. La septuagénaire ferme les yeux un long moment et soupire : « Notre-Dame, c’est le cœur de Paris. Le point zéro des routes de France. J’y venais souvent. Ça me rend tellement triste. » Elle a vu la foule sidérée lundi soir devant l’incendie. « Ça montre à quel point tout le monde est touché. »

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