Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés : Un appel de fonds pour la prot

Le Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (HCR) a lancé, vendredi dernier, un appel de fonds d’un montant de 186 millions de dollars (soit plus de 93 milliards de FCFA), pour assurer la protection et apporter une assistance vitale aux réfugiés, déplacés internes, rapatriés et communautés d’accueil dans la région du centre du Sahel.

 

Dans un communiqué rendu public, cet appel de fonds comprend les besoins initiaux pour 2020 d’un montant de 97 millions de dollars, 29 millions de dollars pour mettre en œuvre les mesures de prévention et de lutte contre la Covid-19 dans les zones de déplacement, et 60 millions de dollars pour renforcer la réponse d’urgence du HCR dans le cadre de sa stratégie pour le Sahel.

Grâce à cet appel de fonds, énonce la même source, le HCR sera en mesure de fournir davantage d’abris pour décongestionner les sites surpeuplés, distribuer des articles de première nécessité et lutter contre la violence sexuelle et sexiste, qui se généralise et s’aggrave du fait du confinement et des conditions de surpeuplement. Ainsi, cet appel permettra également de soutenir l’éducation, poursuit le texte, de réhabiliter les écoles et les salles de classe ou d’assurer des possibilités d’apprentissage à distance.

« L’urgence au Sahel est une crise humanitaire et de protection à grande échelle, où d’odieuses violences contre les populations vulnérables deviennent endémiques », a déclaré le Haut-Commissaire du HCR, Filippo Grandi, avant d’ajouter que le risque de débordement du conflit dans les pays côtiers voisins est bien réel et il est maintenant exacerbé par la Covid-19.

Selon lui, pour les personnes qui ont fui les guerres et la persécution et pour les hôtes qui les ont généreusement accueillis, l’impact supplémentaire de Covid-19 est dévastateur sur ces populations qui mènent leur existence au jour le jour.

« Nous devons intensifier nos efforts au moyen d’une réponse globale et inclusive, qui place les droits et le bien-être de millions de personnes déracinées au cœur de notre action », a-t-il soutenu.  Il est nécessaire de rappeler que le Sahel compte 3,1 millions de réfugiés, déplacés internes, rapatriés et personnes à risque d’apatridie.

Les gouvernements du Burkina Faso, du Mali, du Niger, de la Mauritanie et du Tchad se sont engagés à appuyer les activités de protection et les solutions pour ces groupes en signant la Déclaration de Bamako en octobre 2019.

S. SIDIBÉ

Source : L’ESSOR

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