Deux morts dans une fusillade à Strasbourg

Deux morts au moins et 13 blessés dont certains grièvement, bilan réactualisé et toujours provisoire de la fusillade survenue, mardi 11 décembre 2018, dans le périmètre du marché de Noël à Strasbourg dans le nord-est de la France. La traque du suspect, un individu connu des services de renseignements, est en cours. La France a été placée en «urgence attentat» sur l’ensemble du territoire.

Ce que l’on sait de la fusillade de Strasbourg

Selon la préfecture du Bas-Rhin, «vers 20h, un individu armé est rentré dans le périmètre du marché de Noël par le pont du Corbeau en se dirigeant vers la rue des Orfèvres. L’individu a ouvert le feu, blessant plusieurs personnes». Le ministre de l’Intérieur a déclaré pour sa part que la fusillade a commencé à 19h50 en «trois points» de la ville.

« On a entendu plusieurs coups de feu, trois peut-être, et on a vu plusieurs personnes courir. L’une d’elles est tombée », a affirmé un témoin à l’AFP.

Des témoins ont indiqué à l’AFP avoir entendu plusieurs coups de feu aux alentours de 20H00.

«Et on a vu plusieurs personnes courir. L’une d’elle est tombée, je ne sais pas si c’est parce qu’elle a trébuché ou parce qu’elle a été touché. Les gens du bar ont crié ‘ferme, ferme’ et le bar a été fermé», a raconté un témoin joint par l’AFP et confiné dans son appartement.

L’assaillant a été blessé par des militaires de Sentinelle avant de prendre la fuite : «Il s’est confronté par deux fois avec les forces de sécurité avec échanges de tirs entre 20h20 et 21h00.»

Le périmètre de la Grande Ile a été bouclé et la circulation des tramways interrompue. Une cellule d’urgence médico-psychologique a été ouverte place Gutenberg dans les locaux de la Chambre de Commerce et de l’Industrie (CCI).

Plusieurs centaines de personnes, dont des membres de la police judiciaire, des militaires et deux hélicoptères sont à la recherche de l’assaillant, toujours en fuite, indiquait le ministre de l’Intérieur ce mercredi matin depuis la préfecture du Bas-Rhin.

L’attaque, dans le périmètre du marché de Noël de Strasbourg mardi soir, a fait deux morts, une personne en état de mort cérébrale et 12 blessés, dont certains grièvement, selon un bilan réactualisé du procureur de Paris, Rémi Heitz, à la mi-journée.

Au cours d’une conférence de presse, le magistrat est également revenu sur le profil de l’assaillant, brossant le portrait d’un multiréciviste connu pour 27 faits de droit commun principalement en France mais aussi en Allemagne – où il a également été incarcéré – et en Suisse. Le suspect, né à Strasbourg, est connu pour radicalisation et prosélytisme, a-t-il ajouté.

« Chérif C., un Français âgé de 29 ans, s’était fait remarquer par l’administration pénitentiaire pour sa radicalisation et son attitude prosélyte en 2015. Il a fait l’objet d’un suivi de la DGSI. »

Enquête ouverte par le parquet de Paris

Une enquête a été ouverte dès mardi soir par le parquet de Paris pour «assassinats, tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle».

«Les investigations sont confiées à plusieurs services d’enquête: la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT), la direction interrégionale de la police judiciaire de Strasbourg (DIPJ) et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)».

« La motivation terroriste de l’acte n’est pas encore établie », selon Laurent Nunez, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur.

«Le risque d’un deuxième attentat existe» pour Alain Rodier, spécialiste du renseignement et du terrorisme, tant que le suspect de la fusillade, connu pour des délits de droit commun et fiché «S», n’aura pas été arrêté.

Source: AFP

 

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