On en parle : Allons-nous vers un gouvernement d’union nationale ?

Le coup de fil d’Ibrahim Boubacar Kéita à son «jeune frère» Soumaïla Cissé sonne comme une décrispation du climat politique. Il ouvre la voie selon plusieurs observateurs à la formation d’un gouvernement de large ouverture et ou d’union nationale.

Les  modalités ne semblent pas pour le moment définies, notamment le cas du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga. Car beaucoup se demandent si l’opposition acceptera de participer à un gouvernement dirigé par le président de l’ASMA-CFP.

Ce qui n’est pas gagné d’avance d’autant que le tigre de Badalabougou est accusé de tous les péchés d’Israël. Des leaders religieux lui en veulent à mort et ont même exigé son départ de la Primature. Or, la connexion entre les membres de l’opposition et certains milieux religieux ne semble faire l’objet d’aucun doute.

Avec ou pas Soumeylou Boubèye Maïga, à la tête de l’exécutif, le président de la République doit reprendre la main. Car, depuis sa réélection, Ibrahim Boubacar Kéita semble donner l’impression de prendre ses distances en  mettant son Premier ministre entre le «peuple» et lui, qui gérerait le pays à «sa guise».  Ce qui a frustré des partenaires politiques et même sociaux qui se sont braqués.

Il est plus que jamais temps pour IBK de récupérer la direction des affaires, en  mettant en confiance tous les fils du pays. Ce n’est pas au- dessus de ses moyens. Il en a les ressources et doit y faire face pour le Mali. D’autant qu’il aime le rappeler quotidiennement, «aucun sacrifice n’est de trop pour le pays».

Abdrahamane SISSOKO  

Source : Le Wagadu                

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