Tendances: De l’agroécologie pour fertiliser les terres arides

L’industrialisation et la consommation de masse a fait perdre de vue l’essentiel, surtout en Afrique : vivre en harmonie avec et de la terre. Au fil des années, Cidap (Centre international de développement agro-pastoral) est devenu une référence en la matière au Togo mais aussi pour tous les entrepreneurs agricoles du continent.

 

C’est un couple qui se trouve à l’origine de ce concept original, une ferme écologique et solidaire de 17 hectares située près du village de Baga, à 450 kilomètres au nord de Lomé. Séda et Tiyéda Bawiena ont créé un écosystème harmonieux en domptant le sol de cette région réputée pour son extrême aridité. Ils en ont fait une terre fertile, productive et nourrissante pour ceux qui y vivent.

Exit les pratiques agressives pour du profit à tout prix. Les Bawiena ont adopté les savoir-faire ancestraux pour aménager et enrichir le sol de leur champ. Ils ont investi dans deux bœufs pour une culture attelée et tracer des sillons. En lieu et place d’une agriculture sur brûlis (le standard au Togo), ils ont misé sur des techniques plus écologiques. L’utilisation de compost et de fumier provenant des animaux de la ferme. En guise de tapis forestier, ils laissent les branchages et les feuilles qui tombent se décomposer naturellement pour réhabiliter le sol.

Le couple valorise particulièrement la solidarité pour une réussite commune. Depuis son installation dans le village, il s’est impliqué dans la vie de la communauté afin d’améliorer les conditions de vie de tous. Il a notamment érigé un pont en bois pour que les habitants ne fassent pas des kilomètres en revenant des champs. Il a également créé un écovillage composé d’une boutique qui vend les produits provenant de la ferme (graines de sésame, jus, plantes médicinales, légumes et fruits entre autres).

En plus de créer une nouvelle économie verte génératrice d’emplois et efficace pour lutter contre la pauvreté, Cidap a fait renaître toute une région. Véritable référence dans la sous-région, il forme environ 800 personnes par an à la culture écologique mais aussi à la transformation et à la cuisine des produits bio du champ.

Zena TRAORÉ- DIAKITÉ Fondatrice & Directrice de Kennyce Consulting & Formation

Source : L’ESSOR

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