Société industrielle des Conserves de l’Afrique : L’usine souffre d’un manque criard de matière première

Le ministre du Développement Industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim, accompagné par les services techniques de son département, a effectué, le vendredi 16 Février 2018, une mission de terrain à la Société industrielle des Conserves de l’Afrique (SICOA-SA) dans la Région de Koulikoro (Baguinéda). La capacité de l’unité en matière première est de 4000 tonnes de tomates fraîches ou 600 tonnes de triple concentré de tomate. Les emplois crées sont au nombre de 24 permanents dont 30 saisonniers, mais il faut noter que l’unité n’as pas encore produit de concentré de tomate par manque d’approvisionnement de matière première. Le ministre a pris bonne note et s’est engagé de rencontrer son collègue de l’Agriculture pour trouver les solutions idoines.

Une délégation du ministère du développement industriel avec à sa tête Mohamed Ali Ag Ibrahim, s’est rendue, le vendredi 16 février dernier, à Baguineda (Région de Koulikoro) pour s’enquérir des raisons de l’arrêt de l’unité de production de tomate concentrée de la Société Industrielle des Conserves de l’Afrique (SICOA-SA). L’unité de production de tomate concentrée a été réalisée en 2015 avec un investissement de 923 000.000 FCFA. De sa réalisation à nos jours, l’unité n’a pas produit de tomate concentrée à cause du manque de matière première.

Le directeur général de l’Unité, N’Diogou Diallo a fait savoir que pour l’approvisionnement de l’usine en matière première, la société avait signé des contrats d’achat de tomates fraîches avec l’Union des Sociétés Coopératives Agricoles de Baguineda regroupant 29 coopératives sous la supervision de l’Office du Périmètre Irrigué de Baguineda (OPIB) et 355 producteurs de la zone exondée. Selon lui, ce plan d’approvisionnement n’a pas pu être respecté, non seulement, à cause de l’assèchement du canal d’irrigation pour des raisons de travaux par les sociétés coopératives pendant la campagne 2015-2016, mais aussi, en raison de l’apparition de la virose (maladie de la tomate) dans la zone OPIB qui a affecté les récoltes, lors de la campagne 2016-2017.

Ainsi, les responsables de la Coopérative, qui étaient venus en nombre pour la visite du ministre ont demandé à l’État de prendre des dispositions idoines pour éradiquer la virose afin de permettre à l’usine de reprendre avec la production de tomate. A les en croire, l’arrêt de cette activité peut causer des dommages au Mali, car le pays sera obliger d’importer toute sa consommation de tomate concentrée. Pour sa part, le ministre du développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim a souligné que la zone de Baguineda est célèbre à travers la culture de la tomate.

Avant d’ajouter qu’à la fermeture de la première unité de production de tomate concentrée, l’Etat a contracté un prêt dans une banque indienne avec l’apport des promoteurs le la SICOA-SA pour l’installation d’une nouvelle unité. En outre, il dira que l’arrêt de l’usine est lié à certaines difficultés relatives au non-respect des exigences de l’agriculture. A l’en croire, le respect de ces exigences permettra de reprendre la production de la tomate sur les 300 hectares dédiés à cette production.

Aguibou Sogodogo

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