Secteur des télécoms: les plaintes des associations de consommateurs

L’édition 2017 du Forum de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications, de l’information et de la communication (AMRPT) et les Associations des consommateurs de la télécommunication s’est tenue hier jeudi au Conseil national du patronat du Mali (CNPM). Il vise à créer un mécanisme de dialogue entre les acteurs de la télécommunication en vue d’améliorer et de réguler le secteur dont certains consommateurs se plaignent.

Représentant le ministre de l’Économie numérique, Sané KEITA a présidé la cérémonie d’ouverture de ce forum placé sous le thème ‘’la Régulation du secteur postal’’. Elle avait à ses côtés le représentant des associations des consommateurs, Adama TRAORE et le représentant du président du conseil de l’AMRPT, Abdrahamane K. HAIDARA.
Les participants composés des consommateurs, des responsables des services publics de l’État, des opérateurs de télécommunication ont pris part à ce forum d’une journée centrée sur les thématiques comme ‘’Enjeux économiques et impact sur le quotidien du consommateur’’ ; ‘’services postaux et économie numérique : enjeux et perspectives’’ ; ‘’Plaidoyer du consommateur pour la baisse des tarifs de communication téléphonique et internet’’.
L’AMRPT, rappelle le représentant de son président du conseil, organise chaque année ce forum et des conférences avec les acteurs du secteur en vue de le réguler pour le bénéfice des consommateurs. Pour lui, l’évolution rapide du secteur, depuis quelques années, avec l’accès à internet par le biais des Smartphones, est en train d’exposer les consommateurs.
En dépit de cette situation, ce secteur apporte des milliards de FCFA à l’économie nationale et crée de milliers d’emplois directs et indirects.
Incontestable, admet le président Adama TRAORE les apports du secteur au développement de notre pays. Mais ceux-ci ne doivent pas faire perdre de vue les difficultés qu’endurent les consommateurs. L’un des responsables cette situation, incombant au régulateur.
Après l’ouverture du secteur à la concurrence, depuis plus d’une décennie, déplore-t-il, le régulateur n’est pas parvenu à assainir le secteur pour lequel il a été investi.
Dans ce secteur aussi stratégique avec ses enjeux économiques, le client est livré à lui-même ; il est laissé à la merci des opérateurs télécoms et les tarifs proposés aux clients sont chers, peste Adama TRAORE.
Pourtant, soutient-il, le client est au début et à la fin de l’explosion et de l’expansion de la télécommunication.
À côté de ces problèmes, M. TRAORE a déploré l’abandon de certains secteurs pourvoyeurs d’emplois au profit des entreprises de télécommunication. Il n’y a plus de cabines publiques privées initiées par l’État malien avec comme vocation de lutter contre le chômage, argue-t-il tout se montrant nostalgique de ce temps. Pire, condamne-t-il, cette situation a augmenté le nombre de demandeurs d’emploi dans le pays, car les personnes qui y travaillent se sont retrouvées en chômage.
« La problématique de la voix sur IP dont le refus systématique d’accès de ce service aux opérateurs locaux a entraîné la faillite de 20 fournisseurs d’accès internet « FAI » sur les 22 existant au départ. Contrairement aux autres pays du Continent, ce volet constitue une véritable source d’emplois durables », a également relevé le représentant des associations des consommateurs.
Lors de ce forum, Adama TRAORE a exposé aussi le vœu des consommateurs d’avoir la possibilité de choisir et de changer d’opérateur tout en conservant son numéro d’appel. Et dans le souci de réduire la fracture numérique, préconise-t-il à l’Etat de veiller à la modernisation du réseau d‘accès aux clients, de son extension au monde rural et de son interconnexion.

Par Sikou BAH

 

Source: info-matin

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