Revue annuelle des réformes dans l’UEMOA : INNOVATIONS DANS L’EVALUATION DES éTATS DANS L’APPLICATION DES REFORMES COMMUNAUTAIRES

L’édition 2017 de cette revue annuelle permet d’améliorer de façon subséquente la méthodologie d’organisation des revues et la collaboration avec les Etats membres

Soussourou Dembele conseiller technique ministere Economie Finances conference

Les travaux de la revue annuelle 2017 des réformes, programmes et projets d’intégration de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont débuté, hier, à Bamako, à l’Hôtel Radison Blu.
La cérémonie d’ouverture du 3ème round du genre a été présidée par le conseiller technique en charge des questions de l’intégration au ministère de l’Economie et des Finances, Soussourou Dembélé, en présence du représentant résident de l’institution communautaire au Mali, Mamadou Moustapha Barro.
A titre de rappel, la revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires, au sein de l’UEMOA, a été instituée par Acte additionnel de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du 24 octobre 2013. Elle est placée sous la présidence des Premiers ministres ou chefs de gouvernement, et sous la tutelle des ministres de l’Economie et des Finances.
Son objectif est de permettre aux populations de l’Union de bénéficier effectivement des fruits du processus d’intégration, en tirant le meilleur profit des réformes, politiques, programmes et projets communautaires.
Trois jours durant, les participants (points focaux venant des différentes administrations de l’Etat) vont passer en revue l’ensemble des chantiers de réformes, programmes et projets de l’Union destinés à renforcer le processus d’intégration dans notre espace commun.
«Les résultats issus de la dernière édition, en 2015, de cet examen complet des chantiers de la Commission ont montré des signes globalement encourageants», a expliqué M. Barro.
Raison pour laquelle, celle de 2016 a été ajournée, le temps d’organiser un atelier préparatoire en septembre 2017. Cet atelier, dont le but était de mesurer l’effort réel de chaque Etat dans la mise en œuvre des réformes, a permis d’échanger sur de nouveaux critères et de nouvelles grilles de notations à expérimenter dans le cadre de la revue 2017.
C’est dire que la présente édition, qui intervient après une année de pause, permet d’améliorer de façon subséquente la méthodologie d’organisation des revues et de la collaboration avec les Etats membres. Cette innovation a pour objectif d’évaluer la performance des Etats membres dans l’application des réformes communautaires.
Elle permet aussi de relever les résultats atteints et les difficultés auxquelles sont confrontés les Etats afin que des solutions idoines soient apportées pour rendre attractif notre espace communautaire, en améliorant la compétitivité des économies et en mettant en valeur son potentiel de croissance nécessaire à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté. La tenue régulière de cet instrument d’évaluation permet, entre autres, de favoriser l’harmonisation des législations nationales, la coordination des politiques sectorielles nationales et la bonne exécution des politiques, programmes et projets communautaires.
Au cours de la session, les points focaux de l’Union (au niveau des différentes administrations en charge de la mise en œuvre des réformes) vont échanger leurs expériences individuelles à travers une grille de pondération des actes communautaires, retenue d’un commun accord et dégager ensemble la performance réalisée par notre pays, entre l’édition 2015 et celle de cette année. « Le dernier exercice d’évaluation avait montré un score honorable de 60% de taux de réalisation pour le Mali », a indiqué Mamadou Moustapha Barro dans son discours d’ouverture.
Globalement, selon les organisateurs de la revue, les performances en termes de transposition et de mise en œuvre des textes communautaires ont montré une nette amélioration ces dernières années. La plupart des Etats membres ont réalisé, depuis la revue de 2014, un bond moyen de 9 points en termes de transposition des directives, variant entre 5 et 14 points d’un pays à un autre. Les progrès ont été plus nets au niveau de la mise en œuvre, soit un bond moyen de 14 points variant entre 3 et 25 points.
Les travaux de la première partie de la rencontre prennent fin demain. Mais le programme continue avec le volet politique, qui réunira la délégation de l’UEMOA, conduite par le président de la Commission, Abdallah Boureima, et la délégation malienne conduite par le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé. Les deux délégations seront, ensuite, reçues en audience par le Premier ministre.

Amadou Oumar Diallo

 

Source: Essor

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