Réformes des finances publiques: le secret de la résilience du Mali

Comme à l’accoutumée, la Cellule d’appui à la réforme des finances publiques (CARFIP) a initié une formation de deux jours à l’intention des journalistes. Cette formation sur la gestion des finances publiques est assurée par le chef division des études de la CARFIP, Seydou DJIMDE. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Coordinateur Abdoulaye TRAORE.

 

Cette présente formation est axée sur la réforme des finances publiques au Mali, plus précisément sur le plan de réforme de la gestion des finances publiques PREM (2017-2021).
Dans ses propos introductifs, le Coordinateur de la CARFIP, Abdoulaye TRAORE, a fait un récapitulatif sur les résultats engrangés dans la mise en œuvre du PREM qui tend vers sa fin en 2021. Il a apprécié la collaboration avec la presse qui a permis de rendre visibles les actions de la structure qu’il dirige.
Le Coordinateur a souligné les résultats enregistrés au niveau des quatre pôles de changement du PREM. Il a affirmé que des actions ont été menées pour faire en sorte que l’assiette fiscale soit élargie. « L’objectif est de faire en sorte que tous ceux qui doivent payer les imports le fassent. De même, l’accent est mis sur la gestion transparente », a affirmé Abdoulaye TRAORE.
Il a évoqué entre autres la fiscalisation du secteur agricole ; l’adoption du code général des impôts, la fiscalisation de l’orpaillage en cours… Un autre grand chantier concerne les télés servies pour diminuer la corruption en évitant les contacts physiques. Pour cela, souligne le Coordinateur, des avancées sont enregistrées pour l’opérationnalisation de la télé déclaration et le télépaiement. Aussi, la CARFIP travaille à mettre en place la facture normalisée d’ici la fin de l’année. Cette réforme permettra de tracer les contribuables.
Le coordinateur a noté que le budget programme que le Mali lancé en 2018 est un exercice qui n’est pas toujours pas parfait. Il a rassuré que les efforts sont en cours pour améliorer cette grande réforme.
Il a également évoqué l’initiative de rationaliser les structures de contrôle pour empêcher les chevauchements et la volonté de la création de la Cour des comptes avec la révision constitutionnelle qui profile à l’horizon. Le Coordinateur a mis l’accent sur le contrôle citoyen de l’action publique à travers l’implication de la société civile.
Le PREM 2017-2021 tire vers sa fin. Selon le coordinateur, c’est le moment de faire l’évaluation finale pour apprécier les différents résultats par rapport à la situation de 2016. Une évaluation qui doit être faite avant d’enchainer avec le nouveau programme du PREM 2021-2026.
M. TRAORE a soutenu que la résilience du Mali malgré les différentes crises s’explique par la réforme des finances publiques dans laquelle notre pays s’est engagé.
Le formateur Seydou DJIMDE a affirmé que chaque citoyen doit s’intéresser à la gestion des finances publiques. Cela, dit-il, parce que c’est l’argent du contribuable qui est collecté et dépensé pour satisfaire les besoins.
À propos du PREM, M. DJIMDE a expliqué que 30 structures interviennent dans sa mise en œuvre. Quant aux principes directeurs, il a cité : la priorisation et le séquençage ; le partenariat ; l’inclusivité et la participation ; le réalisme et enfin l’unicité du pilotage de la mise en œuvre des actions.
Par ailleurs enseigne-t-il que le PREM est une vision marquée par trois concepts clés à savoir : l’optimisation de l’espace budgétaire ; l’efficience, l’efficacité de la dépense publique et l’alignement aux bonnes pratiques internationales et aux engagements communautaires.
Aux dires de Seydou DJIMDE, l’effet ultime du PREM 2017-2021 est « d’optimiser l’espace budgétaire afin d’exécuter, de manière transparente et efficace, les dépenses publiques en vue de l’atteinte des objectifs de croissance et de développement durable ».
Les pôles de changement du PREM sont entre autres : modernisation des administrations et des politiques fiscales ; mise en œuvre du nouveau cadre de programmation, d’exécution et de suivi budgétaire ; mutation vers un système de contrôle interne et externe aligné sur les bonnes pratiques ; l’établissement d’un système contractualisé et transparent de gouvernance financière locale.

PAR MODIBO KONE

Source : INFO-MATIN

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