Pays producteurs de coton : la nécessité du Travail décent

Un atelier d’élaboration du plan de travail du Projet pour la promotion du travail décent dans les pays producteurs de coton en Afrique et en Amérique latine, s’est tenu du 25 au 27 octobre derniers à Sikasso.

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Ont pris part à cette rencontre, les autorités régionales,  les représentants du département en charge du Travail, les administrateurs généraux de la CMDT,  les représentants des syndicats et partenaires brésiliens.
Ce projet de coopération technique Sud/Sud est financé par le Brésil avec l’accompagnement de l’Organisation internationale du travail (OIT). Il s’attache à la mise en valeur du travail décent dans les pays producteurs de coton en Amérique latine et en Afrique.
La stratégie utilisée pour atteindre cet objectif est la systématisation du partage des expériences brésiliennes dans la lutte contre la pauvreté, la prévention et l’éradication du travail des enfants, la mise en valeur de l’emploi des jeunes et la promotion de l’égalité des genres.
Une étude, menée en juillet dernier dans notre pays a permis de faire le check-up des insuffisances en matière de travail décent dans la chaine d’approvisionnement du coton, en vue d’identifier les besoins à prendre en compte dans les interventions.
Selon les initiateurs, les recommandations issues de cette étude constituent les éléments de base de l’élaboration du plan de travail du projet.
Pour la représentante de l’OIT à Abidjan, Mme Sophie De Conink, les effets de ce projet qui va augmenter le rendement des cultures, vont être sentis avec l’augmentation des revenus des producteurs, l’amélioration de la qualité de vie et du temps de travail des enfants.
Elle a aussi expliqué que ce programme impactera progressivement l’économie et le développement social dans notre pays avant de rassurer  que le Brésil continuera de nous accompagner.
Le gouverneur de la région de Sikasso, Bougouzanga Coulibaly, a peint un tableau moins reluisant du contexte socio-économique de notre pays.
Selon lui, ce contexte est caractérisé par le sous-emploi des femmes, la forte concentration dans le secteur informel avec des conditions de travail précaires, le faible taux de couverture sociale et la forte proportion d’enfants engagés dans les activités économiques et les travaux dangereux.
Il a témoigné de sa reconnaissance aux partenaires pour leur soutien.
Le chef de l’exécutif régional a rappelé que notre pays a signé le programme-pays pour le travail décent en avril dernier.  Ce qui traduit sa volonté d’en faire une réalité, car convaincu que sa mise en œuvre permettra de lutter contre la pauvreté et d’instaurer un développement équitable et durable.

F. DIABATé
AMAP-Sikasso

Sikasso : BIENTOT UNE COORDINATION DES AUTORITES TRADITIONNELLES ET COUTUMIERES

Une rencontre d’information et de sensibilisation a regroupé, samedi dans la capitale du Kénédougou, plusieurs chefs de villages et de quartiers
venant des sept cercles de la région de Sikasso. Organisée par le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI 2002), en collaboration avec ses partenaires, cette rencontre visait entre autres à échanger sur l’organisation et la structuration des autorités traditionnelles et à mettre en place une coordination régionale des chefs de village et de quartiers. L’implication des chefs de village et de quartiers dans la gestion des affaires publiques était donc au centre des débats.
Faut-il rappeler que CRI 2002 a mené plusieurs activités depuis 2011 qui ont abouti à des résultats susceptibles d’élargir les perspectives d’implication des autorités traditionnelles et coutumières dans la gestion publique locale et nationale, contribuant au renforcement de la mise en œuvre de la nouvelle vision de la décentralisation et de la gouvernance au Mali, une recommandation des travaux des Etats généraux de la décentralisation qui ont placé les collectivités territoriales et les citoyens, notamment les autorités traditionnelles et coutumières, au cœur de l’action publique.
Le président de CRI 2002, le Dr Abdoulaye Sall a remercié les participants venus de toutes les localités de la région de Sikasso avant de situer la rencontre dans son contexte, à savoir la mise en place d’une coordination régionale des chefs de village et de quartier et la valorisation du statut des autorités traditionnelles. Selon lui, cette rencontre est une réponse à la décision prise par le gouvernement à travers les Etats généraux de la décentralisation et la politique nationale fondée sur la régionalisation et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, qui édicte l’implication des autorités traditionnelles dans la gestion des affaires publiques et la participation citoyenne. Le coordinateur des chefs de quartiers de Sikasso, Sidiki Diawara, a remercié CRI 2002 pour cette initiative qui vise l’implication des chefs traditionnels et coutumiers dans la gestion des collectivités territoriales à travers des rencontres d’échanges et de partage.
CRI 2002 envisage l’organisation d’une assemblée générale dans la région de Sikasso et un cadre d’échanges devant permettre de parvenir à un statut pour la coordination régionale des chefs traditionnels.

F. D.

Source : L’ Essor

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