Observatoire : En hausse Youssouf Bathily de la CCIM

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (ccim), Youssouf Bathily, se distingue par son efficacité dans la discrétion. En effet, l’homme abhorre les choses bling bling et préfère être jugé aux actes. En deux éditions de la Febak, il a su donner toute son importance à cet événement au point que le Parc des expositions est devenu trop exigu pour les ambitions qu’il nourrit, notamment de faire de cet espace un centre international d’affaires qui fonctionne en permanence. Raison pour laquelle il vient de demander au gouvernement d’octroyer à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali 50 hectares dans la zone aéroportuaire pour y réaliser ce projet qui viendra s’ajouter aux nombreux autres en chantier, dont des infrastructures commerciales pour recaser les commerçants déguerpis à Bamako.

De toute façon, les investissements que Youssouf Bathily a réalisés au Parc des expositions ont fait oublier la piètre image de chantier abandonné que livrait cet espace avant son élection comme président de la Ccim. Rien que pour ceci, Youssouf Bathily a droit à notre magistral coup de chapeau de la semaine.

 

Pr Baba Berthé de la CMDT

Pr. Baba Berthe, PDG CMDT

En tant que directeur général de la Compagnie malienne de développement du textile (Cmdt), le Professeur Baba Berthé vient de réaliser une très bonne campagne de coton, avec une production record enregistrée cette année. Mais ce n’est pas seulement cette performance qui lui vaut notre coup de chapeau de la semaine. Il y a mieux ! En effet, Baba Berthé est en train d’assainir les finances de la Cmdt en restant très rigoureux sur la gestion financière de la société. C’est pour ne pas se permettre de folles dépenses comme on en a connues de par un passé récent, dans cette entreprise qui a frôlé la faillite il y a si peu.

En effet, tout le monde sait que la Cmdt était comme une vaste tontine où chacun pouvait se servir à son tour. Il suffisait tout simplement de trouver la porte d’entrée dans le circuit pour accéder à la manne financière. Ce temps semble désormais révolu car avec l’actuel patron, Professeur Baba Berthé, il n’est pas question de marchés fictifs ou inutiles, encore moins de prétextes fallacieux pour faire sortir de l’argent n’importe comment. Pourvu que cela dure et surtout que les autorités le laissent faire !

En baisse

Iba Montana

Le rappeur Issa Diabaté alias Iba Montana vient d’être interdit de spectacles sur toute l’étendue du territoire de la commune IV.

Iba Montana

Cette décision courageuse a été prise par le maire de ladite commune, Adama Berthé, qui pose ainsi un acte salué par tout le monde car les dérives verbales et comportementales du jeune rappeur, qui se permet même d’exhiber un couteau lors de ses prestations, commençaient à agacer tout le monde. En effet, au Mali actuellement, il n’y a pas de place pour celui qui fait l’apologie de la violence et tente de pervertir les mœurs. Mais il ne faudrait pas que cet acte du maire Adama Berthé reste isolé. Il doit être suivi d’amples effets.

En d’autres termes, sa décision responsable doit être soutenue par tous les autres maires et aussi par la population. Quand l’insécurité s’empare du nord et du centre du pays, on n’a vraiment pas besoin de s’embarrasser d’un apprenti sorcier qui pense vivre dans les ghettos de Harlem pour prôner du “gangstarap” à Bamako. C’est du délire !

La Cma

Bilal ag Cherif et sa bande qui compose la Coordination des mouvements armés, pardon des mouvements de l’Azawad (Cma) doivent savoir que si les Maliens savent pardonner au nom du sacrifice national pour la recherche de la paix fondée sur la réconciliation et la cohésion, il y a quand même des limites à ne pas franchir.

Après avoir tenté de saborder la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, notamment en bloquant par des manœuvres dilatoires le volet désarmement-démobilisation-réinsertion (Ddr) les responsables de la Cma, en petite délégation, vont rencontrer un lugubre lobby américain dont on connaît le rôle déstabilisateur joué dans plusieurs pays africains à travers des soutiens, parfois même en espèces sonnantes et trébuchantes, apportés à des organisations ou à des activistes pour les encourager à se dresser contre le pouvoir légal dans leur pays.

Le président IBK a bien raison de s’indigner de ce comportement de la Cma qu’il a condamné sans équivoque.

Et à sa suite, non seulement nous nous joignons à cette condamnation, mais en plus, nous décernons à la Cma le coup de sabot de la semaine.

 

A suivre

Master Soumy

Après quelques mois d’un silence consécutif à son single très critique envers le pouvoir et qui lui a valu des menaces de mort, l’impénitent rappeur Ismaïla Doucouré alias Master Soumy revient au-devant de la scène avec une nouvelle trouvaille : un journal télévisé en rap (JT Abéfô Rapou) pour, dit-il à l’occasion d’une conférence de presse sur le sujet, mieux communiquer avec la population en dénonçant les tares de la société. C’est la télévision Renouveau qui lance cette série de journaux télévisés rappés, mais les émissions seront ensuite diffusées sur Youtube. Master Soumy ne sera pas seul sur le plateau car, selon ses propres déclarations, d’autres rappeurs – et pas des moindres – sont attendus pour participer à l’émission. Un journal télévisé en rap, c’est pour permettre à la population de s’informer autrement que par le tralala habituel sur les médias d’Etat car c’est un autre son de cloche, une autre vision de l’actualité qui sont servis.  Avec la perspicacité qu’on lui connaît, Master Soumy qui est donc à suivre, risque de faire des vagues et surtout de battre le record d’audience au niveau des télévisions.

Souleymane Waigalo

L’ex directeur commercial de la Banque national de développement agricole (Bnda) du Mali a bénéficié d’une promotion interne pour devenir directeur général de la même banque. Mais ce qui attire l’attention, c’est qu’il remplace à ce poste un monument de la profession, notamment Moussa Alassane Diallo nommé président du Conseil d’administration suite à son départ à la retraite, après 32 ans de services rendus à la Bnda où il a consacré quasiment toute sa vie active. “On ne remplace pas moussa Alassane Diallo certes, mais on peut lui succéder” fait remarquer un client de la Banque qui ajoute : “C’est donc une lourde responsabilité que porte actuellement Souleymane Waigalo car son prédécesseur a placé la barre très haut”.

Pour toutes ces raisons, Souleymane Waigalo est très suivi, mais nul doute qu’il répondra aux attentes car lui aussi est un pur produit de la Banque. Et comme dirait l’autre, lui aussi a blanchi sous le harnais.

La Rédaction

Source: Aujourd`hui mali

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