Monnaie ECO : changement de nom ou souveraineté monétaire ?

Quinze pays d’Afrique de l’Ouest sont en train de travailler pour adopter une monnaie commune et cette prochaine monnaie doit s’appeler « ECO ».Cela fait des années que les pays consommateurs du CFA sont en train de réclamer une souveraineté monétaire. Le Franc CFA qui est garanti par la France fait l’affaire de celle-ci au détriment des pays africains. Le défi de cette nouvelle monnaie est sa souveraineté au-delà de toute forme.

 

Il faut dire que les pays qui consomment le franc CFA sont ceux dont le développement est lent à cause des crises politiques et des ingérences étrangères et particulièrement les ingérences françaises dans les affaires publiques de ces paysConcernant l’adoption de la nouvelle monnaie, les avis sont partagés. Certains experts sont pessimistes tandis que d’autres pensent que c’est une souveraineté monétaire.

Selon Khalil Dembélé, économiste,   « ce n’est point un débat de nom, mais de système monétaire. Une monnaie a besoin de soutien, d’être supportée par son économie, par sa force de l’offre et de la demande. Pour le moment, nous assistons à une distraction, et non à un débat technique sur comment opérer une transformation structurelle de nos économies. Pendant ce temps, il nous reste 5 mois avant 2020 : ça s’appelle la culture du manque de vision d’avenir. »

A lire Dembélé, ces pays ne sont pas prêts pour 2020, il faut de la rigueur. Lorsque nous lisons les propos du président Ouattara, il ressort cette volonté de sortie du CFA n’est pas un travail bien préparé, car il faut rappeler que ADO avait fustigé les débats sur le franc CFA. C’est un défenseur « fin » du franc CFA. Il a affirmé que la nouvelle monnaie va garder sa parité avec l’euro.

S’il n’y aura pas d’améliorer sur le taux de la valeur, il faut dire que nous ne sommes pas sauvés. L’autre plaie de la chose est que les pays francophones sont des experts en matière de corruption. Les fonds publics sont dilapidés sans aucune sanction. L’industrialisation est lente et ces pays sont de grands importateurs. Nous avons l’impression que c’est juste un changement de nom du FCFA pour calmer les esprits au lieu d’une réelle souveraineté monétaire.

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