Micro-finance : LE DIGITAL POUR MIEUX RÉPONDRE AUX BESOINS DES POPULATIONS

Les acteurs du monde de la micro finance ont organisé, hier au Grand Hôtel de Bamako, un atelier de formation de trois jours sur le digital. Les travaux étaient présidés par le secrétaire général du ministère de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, Abdoulaye Seydou Sissoko.

C’était en présence du représentant du Fonds international de développement agricole (FIDA), Karim Sissoko et du président de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Mali, Adama Camara. L’objectif de cette rencontre est d’outiller en finance digitale, les directeurs généraux des systèmes financiers décentralisés (SFD) et les responsables en charge des innovations au sein des SFD.
Après avoir remercié le FIDA pour son soutien technique et financier au Programme de micro finance rurale, Abdoulaye Seydou Sissoko a expliqué que les SFD, en tant qu’instruments innovants, occupent une place importante dans les orientations du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable 2016-2018. Parce qu’ils s’inscrivent dans une démarche où les ménages à faible revenu peuvent avoir accès à des services financiers abordables et de qualité, leur permettant de financer des activités génératrices de revenus.
La micro finance peut également aider l’Etat à atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté et de création d’emplois en milieu rural, a-t-il ajouté, avant de souligner que les SFD ont compris que l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) leur facilitera l’accès aux populations géographiquement éloignées.
Quant à l’adoption des outils digitaux, elle représente pour les SFD, une opportunité remarquable, a estimé Abdoulaye Seydou Sissoko. Ces outils leur permettent, entre autres, de développer davantage leur clientèle, de répondre positivement à une demande croissante, de rationnaliser certains coûts et procédures, d’enregistrer les opérations de façon rapide et sécurisée et de diminuer le coût des services offerts, a-t-il détaillé.
Pour terminer, le représentant du ministère en charge de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé a reconnu que malgré les efforts, le secteur de la micro finance reste confronté à des défis importants liés à la gouvernance, au système d’information et de gestion, à l’incapacité du secteur à fournir des services adaptés à la clientèle, au coût des crédits et à la maitrise des charges. La finance digitale, selon lui, contribue véritablement à l’inclusion financière au sein de laquelle les SFD jouent un rôle important.

Amadou B. MAIGA

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