L’activité permet à certaines femmes du District de Bamako de contribuer aux dépenses de la famille .Une rivière traverse le quartier de Missabougou en Commune VI du District de Bamako pour se diriger vers le fleuve Niger. Un espace maraîcher s’étend à proximité de ce cours d’eau. Grâce à ce vaste périmètre, fruit de la coopération entre le Mali et le Luxembourg, des femmes laborieuses essayent tant bien que mal d’échapper à l’oisiveté. En cette après-midi, Sitan Cissé, une quinquagénaire, marche, pieds nus, entre ses parcelles. Elle cultive l’épinard et les tiges d’oignons.
Elle se baisse, par moment, pour vérifier l’état des légumes. «Ont-t-ils besoin d’eau ? Ont-ils mûri ? Il y a-t-il la présence de quelques insectes nuisibles ?», s’interroge-t-elle, avec un brin d’inquiétude. Après examen des trésors maraîchers, elle laisse entendre ceci:«Il leur faut une semaine de plus. L’impatience me ronge». L’activité génère-t-elle des revenus suffisants ? À cette question, elle sourit et confie timidement : «Je ne suis point nantie. Mais, ce travail m’aide beaucoup. Il me permet de contribuer aux dépenses de la famille, comme l’achat des fournitures scolaires des enfants, par exemple». Auparavant, elle allait chercher du bois sur la colline pour le vendre. Une fois revenue de cet itinéraire exténuant, elle devait aussi exécuter les nombreuses tâches ménagères.