Mali : « Nous devons relever le défi de l’industrialisation pour tirer le meilleur profit de la transformation de nos matières premières notamment agricoles», plaide le ministre Moulaye Ahmed Boubacar

En réponse aux préoccupations majeures de l’Organisation patronale des industriels du Mali (OPI), le ministre du Développement industriel et de la Promotion des Investissements, a fait un plaidoyer. Moulaye Ahmed Boubacar a invité tous les acteurs du secteur à une synergie d’actions pour consolider les efforts multiformes engagés, depuis cinq ans, sous l’impulsion du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.

Visiblement préoccupé, le ministre Moulaye Ahmed Boubacar a indiqué que notre secteur industriel restait caractérisé par sa faible densité (le recensement industriel réalisé en 2015 dénombre 829 entreprises industrielles dont 765 en activité). Et pourtant, a-t-il plaidé, «  nous devons relever le défi de l’industrialisation pour tirer le meilleur profit de la transformation de nos matières premières notamment agricoles, sur place, mais aussi pour retenir et offrir des opportunités à la population majoritairement jeune, dont une partie est victime du drame de l’immigration clandestine ».

Il a rappelé que des jalons importants du développement industriel de notre pays ont été posés, à travers notamment, la création en juillet 2016, d’un département ministériel dédié exclusivement au développement Industriel, qui a été renforcé en 2018 par la Promotion des Investissements.

Parlant du thème  national retenu ‘’Made in Mali’’, le ministre a expliqué que l’objectif visé est de promouvoir « la production industrielle locale » et de mettre en exergue l’admirable génie industriel malien qu’il importe d’encourager et de soutenir par le biais d’une consommation locale accrue et plus soutenue. Aujourd’hui, dit-il, les efforts doivent être fortement orientés vers la promotion de la consommation des productions industrielles nationales : le ‘’Made in Mali’’.

S’adressant aux industriels, il a souligné la lourde tâche qu’est la leur de faire valoir le « Made in Mali » face à la rude concurrence sous régionale et mondiale. « La satisfaction de cet impératif requiert que vous releviez les défis liés notamment à la compétitivité, à la technologie, aux habitudes de consommation et à la qualité du produit », a déclaré le ministre. Avant de  rassurer que le gouvernement, pour sa part, s’attèlera à créer les conditions optimales pour une industrialisation forte de notre pays.

Mahamane Maïga   

Lejecom

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