Mali : la Banque africaine de développement accorde plus de 52 milliards de francs CFA pour la construction de la « route de l’unité nationale », Bourem-Kidal

Selon un communiqué parcouru par le journal de l’économie malienne (Lejecom) , la Banque africaine de développement et le gouvernement du Mali ont signé, jeudi 05 mars dernier à Kidal, un accord de financement pour la construction de la route Bourem-Kidal, longue de 285,83 Km et surnommée « route de l’unité nationale ».

 

L’accord de financement portant sur 32,25 milliards de francs CFA a été signé par la responsable du bureau-pays de la Banque au Mali, Mme Haly Louise Djoussou-Lorng et le Premier ministre malien Boubou Cissé également ministre de l’Economie et des Finances.

D’un coût total de 87,30 milliards de francs CFA, ce projet infrastructurel bénéficie également d’un appui de l’Union européenne pour 46 milliards de francs CFA et de l’Etat malien pour un peu plus de 9 milliards de francs CFA.
Ce projet dont l’objectif est de contribuer à la croissance économique et sociale de la région par le désenclavement des zones du nord du pays, permettra le bitumage de la route qui les villes de Bourem et de Kidal.

« Ce projet est stratégique pour la stabilité politique du Mali et la sous-région. Les régions enclavées de Kidal et de Bourem (Gao) sont confrontées à l’insécurité alimentaire, à la faiblesse de l’aménagement territorial, au manque d’emplois viables et à l’absence de services sociaux de base. L’aménagement de la route apportera une réponse à ces facteurs de vulnérabilité structurelle et endémique… », a déclaré Mme Djoussou-Lorng.

Dr Boubou Cissé : « cette route qui restait un rêve sera réalisée par le gouvernement du Mali »

« Les infrastructures sont primordiales pour le développement local et national. Grâce au soutien de l’Union européenne et de la Banque africaine de développement, cette route qui restait un rêve sera réalisée par le gouvernement du Mali pour le désenclavement intérieur et extérieur des régions de Gao et de Kidal », a déclaré le chef du gouvernement malien précisant que « les dossiers d’appel d’offres pour exécuter ce projet avec diligence ont été soumis d’ores et déjà à la Banque » pour approbation.

« Les entreprises de la région de Kidal seront étroitement associées à l’exécution des travaux de ce projet de développement local et régional. En outre, la route Bourem-Kidal profitera au développement de l’ensemble des régions du nord du pays qui seront désormais reliées à la route transsaharienne. En effet, cette route sera prolongée jusqu’à la frontière algérienne… », a ajouté M. Cissé.

Le trajet Bourem-Kidal, longue de 285,83 Km représente la branche malienne de la route transsaharienne (RTS), une infrastructure au centre d’enjeux économiques, sociaux, politiques et sécuritaires à l’échelle du continent. Cette route est en effet située sur les corridors transafricains Alger-Lagos et Dakar-Djibouti, axes prioritaires du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA).
L’approche travaux à Haute Intensité de main d’œuvre (HIMO) sera privilégiée pour l’acquisition de compétences professionnelles pour les jeunes des localités riveraines de la RTS2. Des formations professionnelles pratiques sont notamment prévues pour la constitution d’une masse critique de techniciens et d’ouvriers qualifiés dans les métiers de la route, très importants pour le Mali et cette zone sahélienne. En outre, des équipements connexes en faveur des femmes, des jeunes et du monde rural seront mis à la disposition des populations touchées par le projet.

Depuis le début de ses opérations au Mali en 1974, le Groupe de la Banque africaine de développement a octroyé au total 2 milliards de dollars américains dont 40% de dons et 60% de prêts. Le portefeuille actif de la Banque au Mali compte actuellement 26 opérations (23 du secteur public et 3 du secteur privé) pour un montant total de 600,3 millions d’Unités de comptes (UC) soit environ 492,6 milliards de francs CFA.
Les activités de la Banque dans ce pays couvrent notamment le transport, l’agriculture, l’énergie, la gouvernance, le changement climatique et le développement social ainsi que le secteur privé.

Adou FAYE

Lejecom

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