Le Mali dans la dynamique des énergies renouvelables : Joignez le discours à l’acte !

La première édition de la semaine malienne des Énergies renouvelables se tient à Bamako depuis le mardi 19 février 2019. L’objectif de cette journée est de faire la promotion de ces nouveaux types d’énergies dans ce pays où la plus grande partie des énergies vient de l’extérieur. Cette promotion sera essentielle à l’autonomie énergétique du Mali, à la lutte contre la pollution atmosphérique, mais elle sera nulle et non avenue si elle doit se limiter à une seule semaine par an.

Le Mali tient depuis le mardi 19 février 2019 sa première édition de Semaine malienne des Énergies renouvelables. Le but de  l’organisation de cette semaine est d’assurer au Mali une croissance durable, de réduire la pauvreté voire de créer de l’emploi.  Selon Souleymane Berthé, directeur général de l’Agence malienne des énergies renouvelables, sur la RFI : « La production énergétique est actuellement déficitaire et basée sur les fossiles. Nous voulons une production d’énergies renouvelables pour combler ce déficit, mais aussi pour fournir une énergie propre à la population qui nous permettra de protéger l’environnement ». En effet, la promotion des énergies renouvelables qui sont ces types de productions énergétiques considérés comme inépuisables à l’échelle humaine vise notamment à cette lutte contre le réchauffement climatique. Pour reprendre nos confrères de Futura Planète : « Le terme énergie renouvelable est employé pour désigner des énergies qui, à l’échelle humaine au moins, sont inépuisables et disponibles en grande quantité. »

La biomasse, l’éolienne, l’hydroélectricité, le solaire, la géothermie sont assez sollicités par tous les États parce qu’ils ne dégagent pas d’effets de serre contrairement au fioul, au charbon, au nucléaire, qui polluent grandement l’environnement.

L’organisation de cette semaine dédiée aux énergies renouvelables constitue-t-elle la voie idéale pour convaincre les populations à adhérer à cette nouvelle forme surtout qu’elle n’est organisée qu’à Bamako ? Faudrait-il se limiter à des discours bureaucratiques et populistes dans les médias ?

Non. Rien ne vaut le contact humain. La grande partie de la population malienne ignore ce que sont les énergies renouvelables a posteriori ce que sont leurs avantages voire leurs inconvénients. Leur expliquer ces paramètres dans un langage accessible sera un meilleur moyen de sauver des vies tout en maintenant le niveau du réchauffement climatique à un niveau normal.

Néanmoins, il convient de noter qu’avec ses 450 Mégawatts de productions énergétiques provenant  en grande partie de la Côte d’Ivoire, cette promotion si elle est bien menée devra permettre au Mali d’être également autonome en matière d’électrification. Outre cela, cette large diffusion des énergies renouvelables permettra d’augmenter le taux d’électrification du Mali qui n’était estimé en 2016 qu’à 36%.

Notons que ce projet d’énergies renouvelables est financé à hauteur de 1 500 000 euros par le fonds des énergies durables au Mali et le fonds d’investissement climatique pour l’Afrique. Quant à  la Banque africaine de Développement (BAD), son financement s’élève à 530 000 euros.

Fousseni TOGOLA

Source: Le Pays

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