L’anacarde : une filière porteuse au Mali

Avec une production annuelle de plus de 70 000 tonnes en ce jour, au Mali, la noix de cajou ou l’anacarde est l’un des produits les plus exportés. Pour dire que le cajou a d’énormes potentiels économiques, mais qui est peu valorisé au Mali. Investir dans cette filière peut être très rentable pour les jeunes entrepreneurs agricoles.

L’anacarde est aujourd’hui une filière dynamique, que ce soit ses fruits ou ses noix, il offre de multiples opportunités aux acteurs. Au-delà de sa production fruitière qui est réellement consommée et appréciée, la transformation et l’exportation de l’anacarde sont des activités rentables, car apportant une plus-value, non seulement pour les acteurs de la filière, mais aussi pour l’économie nationale.

L’anacarde est produit un peu partout au Sud du Mali, particulièrement dans la région de Sikasso se trouve être la zone la mieux arrosée au Mali. Malgré une grande quantité de production, la transformation de ce produit reste timide en raison de manque de moyens, mais aussi de personnel actif dans le domaine. Ainsi, s’orienter vers le secteur pourrait être générateur d’emplois, mais aussi de revenus pour les producteurs, les industriels, donc des ressources additionnelles pouvant combler le manque à gagner.

Actuellement, il y a deux systèmes de transformation du cajou au Mali : la forme artisanale et celle industrielle.

La forme artisanale est plus pratiquée, ce qui constitue un réel handicap, car au regard du potentiel de production, cela est une grande perte. Par manque d’importants moyens, les producteurs optent plus pour la vente à l’état brut. Quant à la transformation industrielle est peu pratiquée, dans la mesure où elle nécessite des gros moyens financiers et de nouvelles techniques pour rentabiliser les investissements.

À ce jour, il y a une multitude de produits dérivés de l’anacarde sur le marché malien tels que : le jus de la pulpe d’anacarde, les croquettes de noix, la patte de cajou, le savon, le caramel, etc. … Malheureusement, ils sont produits en petite quantité et vendus à l’échelle nationale.

Cependant, il faut noter que la noix de cajou est le produit dérivé de l’arcade le plus exporté. Sa commercialisation se fait à l’état brut par des collecteurs souvent organisés en coopératives qui l’acheminent vers l’Europe, l’Amérique, l’Asie.

En tout cas, vu le potentiel, nous pouvons dire que le secteur peut être une alternative pour les jeunes entrepreneurs agricoles. Le Mali regorge d’immenses terres cultivables et bien favorables à la culture de l’anacarde. Par ailleurs, il y a plusieurs sources de financement de jeunes porteurs de projets surtout dans le domaine de l’agriculture, pour que l’agro-business émerge de plus en plus dans notre pays.

ADAM DIALLO

Source: Bamakonews

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