L’activisme : Ce métier purement malien

Sur les radios,  les réseaux sociaux ou même souvent dans les colonnes des journaux au Mali, un nouveau métier a pris place dans notre environnement. Non reconnu officiellement mais pourtant comme tout travail, il nourrit son homme et souvent il y’a même des entreprises toutes faites pour exercer ce «  nouveau métier ».

Si nulle part au monde, il n’est reconnu comme métier. Au Mali, l’activisme ou faire l’activiste semble avoir eu ses premiers salariés. Ils sont aussi diverses que les canaux de diffusion d’information et de  communication. Il y’a ceux qui utilisent les réseaux sociaux, ceux à la radio, certains dans les colonnes des canards et enfin ceux qui créent à chaque activités un mouvement. Chacun y  va à sa façon et à sa méthode, tout dépend du but visé.

Réseaux sociaux

Ces activistes sont plus nombreux, ils utilisent pour la majorité des faux comptes (page Facebook, Chaine Youtube  etc.) et passent les journées à défendre un homme, un parti. Leur grand favori est d’insulter à tout bout de champ toutes personnes qui opposent une idée à l’encontre de leur émule. Ils sont tout le temps connecté donc ont accès à la connexion et ne se fatiguent jamais de répondre souvent même avec une instantanéité remarquable. Ils  y consacrent  tout leur temps ce qui suppose qu’ils n’ont pas d’autres activités que celle-ci. Beaucoup sont financés par l’homme ou la femme qu’ils ou elles supportent ou par des proches de ce dernier ou cette dernière. On retrouve également ceux qui défendent à visage découvert un homme ou un parti. Ce groupe a grandi en nombre au cours de la période dite du référendum qui aurait  libéré la parole.

Radio

 

Ici on retrouve ceux qui naturellement veulent copier tant bien que mal Konaté, Dragon et autres tombés dans la désuétude. Ils prennent ce que certains confrères appellent « Dossier ».Il s’agit très souvent de révélation choc  sur une tierse personne ou un conflit opposant deux camps. Certains perçoivent des pots de vin d’un camp pour vilipender l’autre camp. Souvent le détenteur du dit « dossier » menace la personne concernée de lui verser de l’argent ou d’autres choses en nature au risque de rendre l’information  publique. Ces personnes se disent activistes et prétendent défendre le plus souvent le plus faible contre le plus fort mais enfin marchandent leur prise de position.

Les journaux

Cette pratique trouve aussi sa place dans certaines impressions où l’informateur devient l’avocat et tranche le procès en juge pour de l’argent. Il y’a des fois que cela arrive pour contrecarrer les dires d’un confrère qui a traité l’information sur un angle différent mais véridique.

Les mouvements

Ils poussent comme des champignons, chaque jour, un nouveau né. Les mêmes têtes le plus souvent mais dans des groupes aux noms différents. Ils contestent un fait présent ou une situation présente. Dès que la personne ou l’organisation ciblée débourse des sommes, c’est la fin de l’activisme sur ce sujet. Combien de mouvements sont nés entre la fin de la période dite de la révision constitutionnelle à aujourd’hui ? Beaucoup de spécialistes expliquent  que l’appétit de beaucoup d’Hommes à s’enrichir de l’activisme de circonstance est né à cette période.

Au-delà de toutes ces personnes qui sont uniquement activistes pour s’en mettre pleins dans la poche, il faut reconnaitre qu’il y’en a plusieurs hommes et femmes  qui se battent réellement matin, midi et soir par les réseaux sociaux, la radio, la presse écrite  et des organisations  sérieuses pour la justice, l’équité, la lutte contre la corruption. Pour un Mali meilleur, dans une Afrique unie et dans un monde juste.

I.B 124 le panaf

 

Par Le Démocrate

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