Insécurité alimentaire au Mali : Les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme !

La situation de la sécurité alimentaire au Mali préoccupe les organisations humanitaires. Elles dépeignent une situation très inquiétante.

L’insécurité alimentaire constitue un problème majeur au Mali. Dans un rapport publié en début du mois, dont le journal  « Le Pays » s’est procuré d’une copie, les agences de l’Organisation des Nations Unies estiment que 795 000 personnes ont besoin d’une assistance alimentaire d’urgence. La situation sera beaucoup plus inquiétante en période de soudure  « plus  4,1 millions soit plus d’un malien sur cinq  seront en situation d’insécurité alimentaire et auront besoin d’assistance alimentaire ».  Ceci constitue une hausse par rapport à l’année dernière. D’une  façon générale, les agences onusiennes jugent la situation humanitaire  très préoccupante, même si elle est beaucoup plus grave dans le nord et certaines parties du centre.  D’ores et déjà, elles réclament 263 millions de dollars pour répondre  aux besoins de 1,5 millions de personnes.   Ce plan de réponse humanitaire met l’accent sur la réponse d’urgence et encourage l’adoption de solution durable en lien avec les acteurs du développement.

Contacté, le commissariat à la sécurité alimentaire confirme en partie ces informations. Il reconnait toutefois des  difficultés mais estime avoir les outils  pour endiguer le phénomène. C’est un système déjà rôdé. « La situation est certes beaucoup plus difficile cette année, mais pas alarmante », tempère une source proche du dossier.  D’après les prévisions du  commissariat à la sécurité alimentaire de juin à août «  3 298 151 personnes soit 17,47% de la population seront en situation alimentaire difficile». Cela adviendra  seulement au cas où les mesures nécessaires ne seront pas prises. Un plan national de réponse est d’ailleurs en cours d’élaboration. Les travaux commenceront dès l’adoption dudit plan.

Les raisons  sont liées à une  campagne agricole  globalement moyenne dans le pays avec  des poches de mauvaise production dues à l’insuffisance hydrique (pluies, crue) et aux déprédateurs notamment dans le sahel occidental et le delta intérieur du fleuve Niger.

Abdrahamane Sissoko

Source: Le Pays-Mali

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