Huawei: l’industrie des composants électroniques déstabilisée

Avec le conflit autour de Huawei, devenu la bête noire de Washington, c’est toute l’industrie des composants électroniques qui risque d’être déstabilisée. Une industrie mondialisée par excellence avec ses circuits de production souvent complexes, et dont certains acteurs lâchent un à un le groupe de Shenzhen.

Les Américains Qualcomm et Intel, fabricants de puces électroniques, ont été parmi les premiers à annoncer leur retrait. À l’issue des trois mois de sursis accordés par la Maison Blanche, les deux groupes ne devraient plus fournir Huawei.

L’impact de cette décision sur la marque chinoise pourrait être énorme. Qualcomm domine le marché des téléphones mobiles. Le perdre signifierait pour Huawei l’obligation d’augmenter sa propre production de puces.

Ce n’est pas tout. Le terme de semi-conducteur englobe tout un secteur d’éléments utilisés dans les smartphones, les tablettes, les ordinateurs ou encore les serveurs. Une industrie dominée par des fabricants asiatiques et américains, avec quelques Européens, et qui pèse au total 475 milliards de dollars. Fabriqués souvent dans plusieurs pays, la moindre variation risque de produire des effets en cascade.

Le plus gros problème pourrait venir d’ARM. L’entreprise britannique conçoit les plans des semi-conducteurs dont elle vend les licences à prix d’or aux fabricants de puces. Selon la BBC, ARM pourrait aussi lâcher le chinois. Si Huawei perdait ARM, il ne trouverait pas de remplaçant de sitôt.

RFI

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